TOBROUK, Libye, 29 septembre (Reuters) - Le parlement libyen élu et des représentants de l'assemblée rivale constituée par des miliciens islamistes de la ville de Misrata ont entamé lundi des discussions sous l'égide des Nations unies et ont appelé à la conclusion d'un cessez-le-feu en Libye.

La Chambre des représentants, le parlement reconnu par la communauté internationale élu en juin, a été chassé de Tripoli le mois dernier après la prise de l'aéroport de la capitale par les miliciens de Misrata, qui ont formé leurs propres assemblée et gouvernement.

A l'issue d'une première séance de discussions à Ghadames, une ville du sud du pays proche de la frontière avec l'Algérie, l'envoyé spécial de l'Onu Bernardino Leon a assuré que les deux camps étaient favorables à une trêve, à la distribution d'aide humanitaire aux victimes des affrontements à Tripoli et à la réouverture des aéroports fermés en raison des combats.

"Nous sommes tombés d'accord pour entamer un processus politique visant à répondre à tous les problèmes posés par la situation actuelle en Libye de manière pacifique avec un appel fort à un cessez-le-feu total dans l'ensemble du pays", a-t-il déclaré.

Les discussions n'en sont cependant qu'au stade préliminaire puisqu'elles n'impliquent pas les miliciens de Misrata qui ont conquis Tripoli, mais uniquement les députés de cette ville qui ont refusé de siéger au parlement élu depuis que celui-ci s'est réuni pour la première fois en août.

Les miliciens de la ville de Zentane, qui ont affronté ceux de Misrata à Tripoli avec le soutien d'anciens partisans du colonel Mouammar Kadhafi, ne participent pas non plus aux négociations, réduisant la portée de celles-ci. (Ulf Lässing; Tangi Salaün pour le service français)