Besançon (awp/afp) - Le fabricant de montres de luxe Pequignet, dernier représentant de la haute horlogerie française, qui emploie 42 salariés à Morteau (Doubs), a été placé en liquidation judiciaire mercredi par le tribunal de commerce de Besançon, a-t-on appris jeudi auprès de la direction.

Le tribunal a accordé à l'entreprise une poursuite d'activité de 3 mois pour lui permettre de trouver un repreneur, a indiqué à l'AFP Florence Sentilhes, présidente du directoire de Pequignet. Les candidats à la reprise ont jusqu'au 8 février prochain pour déposer une offre.

La société Pequignet, placée en redressement judiciaire avant sa reprise en 2012, s'est retrouvée en difficulté en raison de "la forte dégradation du marché de l'horlogerie" depuis 2015, a-t-elle expliqué.

Le carnet de commande de l'horloger a progressivement baissé, alors que "certains clients étaient pris dans la tourmente de la crise horlogère", a ajouté la direction.

"Pequignet, c'est la dernière entreprise de haute horlogerie en France ayant développé son propre calibre, le Calibre Royal, un mouvement de manufacture à multiples complications", ces fonctions qui viennent s'ajouter à l'affichage de l'heure, souligne Mme Sentilhes qui a "bon espoir de trouver un repreneur pour ce fleuron de l'horlogerie de luxe".

Crée en 1973 à Morteau, dans le berceau de l'horlogerie française, près de la frontière Suisse, l'horloger Pequignet a enregistré 4,7 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2015.

afp/rp