(Actualisé avec précisions)

BERLIN, 28 juin (Reuters) - Le président de la Banque centrale européenne (BCE) a déclaré aux dirigeants de l'Union européenne (UE) au conseil européen de mardi qu'il était d'accord avec des économistes du secteur privé qui estiment globalement de 0,3 à 0,5% l'impact négatif du vote en faveur du Brexit sur la croissance en zone euro sur les trois prochaines années, a dit un responsable de l'Union européenne.

Début juin, avant le référendum britannique du 23 juin sur une sortie de l'UE, la BCE a estimaé que la croissance de la zone euro serait de 1,6% en 2016 et de 1,7% en 2017 et 2018.

L'impact négatif sur la croissance pourrait être le résultat d'un ralentissement au Royaume-Uni lié au vote en faveur d'une sortie de l'UE, qui entraînerait à son tour une contraction des échanges commerciaux avec le pays, l'un des principaux partenaires commerciaux des 19 pays de la zone euro, a-t-il dit.

La croissance en zone euro pourrait aussi être affectée par la hausse du coût du capital du fait de la baisse des cours des actions, a-t-il dit au conseil, selon le responsable européen.

Devant le premier sommet des 28 Etats membres depuis le référendum de jeudi dernier, Mario Draghi a également déclaré aux dirigeants européens qu'il y avait un risque que les pays hors de l'Europe commencent à penser que l'Union européenne était ingouvernable, et que les Etats membres devaient répondre à cette inquiétude, a précisé le responsable de l'UE.

Mario Draghi a en outre souligné qu'il fallait traiter les points de vulnérabilité dans le secteur bancaire.

Il a ajouté que la BCE était prête à coopérer avec d'autres banques centrales sur la stabilité des prix, ajoutant par ailleurs que les politiques fiscales en Europe devaient être davantage orientées vers la croissance. (Noah Barkin et Francesco Guarascio, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Tangi Salaün)