"EDF n’en mène pas large. Après une chute de 40% de son titre depuis le début de l’année, l’électricien pourrait devoir céder sa place dans le CAC 40, estime Société Générale. Le conseil scientifique d’Euronext doit se réunir d’ici la mi-décembre pour dire s’il modifie ou non la composition de ses indices, dont le CAC 40. Il peut tout à fait opter pour le statu quo, comme il l’a fait en septembre. Mais la position boursière actuelle d’EDF justifie difficilement son maintien dans l'indice, selon SG. La banque pointe notamment le faible flottant du groupe (13,7%) qui, compte tenu de la baisse du titre, ne représente plus que 0,5% de la capitalisation totale de la place de Paris.

Le conseil scientifique d’Euronext fonde ses décisions sur deux critères principaux: le capital flottant et le nombre de titres échangés chaque jour. Mais, s’agissant d’EDF, d’autres considérations entrent en ligne de compte, reconnaît SG. Il s’agit d’une entreprise publique, détenue à 84,5% par l’Etat, et fer de lance de la politique énergétique française. Sa sortie de la vitrine qu’est le CAC 40 serait donc sensible politiquement. Par ailleurs elle pourrait pousser certains investisseurs institutionnels à vendre leurs titres, ce qui renforcerait la pression baissière à court terme mais permettrait de faire remonter un peu le flottant.

Reste à savoir par qui EDF pourrait être remplacé. Pour les analystes de Société Générale, le candidat le mieux placé est le groupe immobilier Klépierre, suivi de peu par la société de services informatiques Atos. « Klépierre est le candidat le mieux placé et le plus équilibré », juge pour sa part Exane BNP Paribas. « Aucun parmi Atos, Ingenico, Natixis ou de gros candidats mais sans grande liquidité (SES, Dassault Systemes, Hermès, Sodexo et Thales) ne semble assez fort pour intégrer (le CAC 40) à court terme », ajoute le bureau d’études.
"