Worldline rachète SIX Payment, SIX au capital. C'est finalement Worldline, la filiale d'Atos, qui va récupérer la division paiements de SIX. L'acquéreur a mis 2,3 milliards d'euros pour s'offrir SIX Payment Services, une entreprise qui emploie 1.600 personnes et qui devrait réaliser en 2019 un chiffre d'affaires de 530 millions d'euros. Le montage est intéressant car il ne nécessite que 283 millions d'euros en numéraire, le solde étant constitué de 49,1 millions d'actions nouvelles Worldline, permettant à SIX de devenir le second actionnaire de la société avec 27% du tour de table. Atos restera majoritaire à 51%. +5% à 45,60 euros pour l'action en séance. 

EDF veut la fin de l'Arenh. L’assemblée générale des actionnaires s’est tenue aujourd’hui et le PDG Jean-Bernard Lévy en a profité pour confirmer que 2018 sera bien l’année du retournement après une baisse du chiffre d’affaires en 2017, mais rappelle également qu’EDF doit rester vigilant sur son endettement. Le groupe, détenu à 83,5% par l’Etat français, est pressé par le gouvernement de réduire les émissions de gaz à effet de serre et compte ainsi les abaisser de 70% d’ici 2030. Le PDG a par ailleurs émis le souhait que l'Arenh, qui profite à ses concurrents alternatifs, disparaisse. 
 
Air France KLM, direction à quatre. Comme les rumeurs récentes le laissaient entendre, c'est Anne-Marie Couderc qui prendra la présidence non-exécutive du conseil. Elle chapeautera un comité de direction collégiale tripartite (dit "CDC"), comprenant Frédéric Gagey, actuel directeur général adjoint en charge des finances, qui devient directeur général, tandis que Franck Terner, directeur général d'Air France et de Pieter Elbers, président du directoire de KLM, assumeront des fonctions de directeurs généraux adjoints. 

Trigano, le camping-car reste une star. Le spécialiste des camping-cars et caravanes a dévoilé lundi des résultats semestriels en nette hausse. Le chiffre d'affaires à 1096,4 millions d'euros a progressé de 14,5% par rapport au premier semestre de l'exercice 2017, le bénéfice net s'est élevé à 72,1 millions d'euros, soit une hausse de 27.4% et le bénéfice opérationnel consolidé, qui s'établit à 104 millions d'euros a presque doublé. L'acquisition de la marque Adria en 2017, le programme d'investissement du Groupe et la cession d'une partie de ses titres d’autocontrôle ont permis au leader européen de dégager ces solides résultats. Trigano a d'ailleurs pour objectif de poursuivre son programme d'acquisition, d'embaucher de nouvelles mains, et d'augmenter ses efforts en terme de distribution afin d'augmenter ses parts de marché. A ce jour, les cabinets d'analyse Oddo, Société Générale, Kepler Chevreux et BNP Paribas ont ainsi révisé à la hausse leurs objectifs de cours (objectif. le plus faible : 180 euros, le plus élevé : 190 euros). Le titre bondit de 5% en séance.

STMicroelectronics, toujours plus haut. Le fabricant franco-italien de semi-conducteurs a annoncé aujourd’hui lors d’une journée investisseurs organisée à Londres qu’il prévoyait une croissance comprise entre 14 et 17% pour l’année 2018. Il s’attend également à ce que son chiffre d’affaires 2018 dépasse les attentes grâce à un secteur industriel dynamique. Le marché semble apprécier cette nouvelle et l’action prend presque 2% à mi-séance.

Casino, c'est tout bon. Le PDG, Jean-Charles Naouri, a confirmé ce matin en assemblée générale ses objectifs financiers 2018, annoncés début mars, soit une croissance organique du résultat opérationnel courant supérieure à 10% (hors crédits fiscaux). Les résultats des trois premiers mois de l’année et le début du deuxième trimestre prometteurs permettent au groupe de rester optimiste sur sa perspective de croissance. L’annonce a dopé le titre Casino, qui grimpait de 2,2% à 41,5 euros en séance. 

Engie dans les clous en début d'année. L'énergéticien a confirmé ce matin ses objectifs 2018 en marge de l'annonce de ses résultats du premier trimestre. Sur une base ajustée, le cœur du compte de résultats (Ebit et Ebitda) apparaît légèrement plus élevé que prévu. Le management met en avant la croissance organique de 6% de l'Ebitda, la preuve, selon la directrice générale Isabelle Kocher, que sa stratégie porte ses fruits. Notamment, 13,2 milliards d'euros de cessions ont été engagées sur l'objectif de 15 milliards, tandis que la totalité du programme d'investissement de 14,3 milliards a été engagée. Le programme 2016-2018 touche à sa fin. L'action est sans réaction en séance (-0,3ù à 14,65 euros).

Axa rassure sur le financement du rachat de XL Group. Finalement, l'assureur aura mobilisé 4 milliards de dollars avec l'entrée en bourse de la filiale américaine Axa Equitable. L'IPO elle-même a rapporté 2,75 milliards, auxquels sont venus s'ajouter 0,52 milliard via l'exercice intégral de la clause de surallocation, plutôt une bonne surprise compte tenu d'un accueil plutôt tiède pour l'opération, réalisée à 20 USD l'action alors que la fourchette initiale avait été donnée entre 24 et 27 USD. Pour arriver à 4 milliards, il faut ajouter 0,75 milliard d'émission d'obligations convertibles en actions Axa Equitable. Pour le groupe Français, le financement du rachat de XL Group est sécurisé.

Un trimestre solide pour Crédit Agricole. La banque verte a dépassé les attentes au 1er trimestre 2018 en première lecture, en délivrant un bénéfice net de 856 millions d'euros, pour un consensus à 793 millions d'euros. Le résultat est gonflé par 143 millions d'euros de produits de cession et bénéfice d'un recul à deux chiffres du coût du risque. Le ratio CET1 recule de 11,7 à 11,4% à cause de la mise en place de la norme IFRS9. Les chiffres sont en phase avec les objectifs 2019, selon la direction. Plus que le compte de résultats, c'est le détail des performances que scrutent les analystes. Un point plus détaillé sera réalisé lorsqu'ils se seront prononcés. Le titre gagne 2,4% en séance. 

Delachaux, retour en bourse. Sept ans après avoir quitté la cote, la société plus que centenaire devrait faire son retour à Paris. La société d'ingénierie avait fait part de son souhait de revenir en bourse il y a quelques semaines. Le projet se concrétise avec l'enregistrement du document de base auprès de l'AMF. Delachaux a réalisé l'année dernière 841 millions d'euros de chiffre d'affaires pour une marge opérationnelle ajustée de 13,3%. 57% de l'activité est réalisée dans l'infrastructure du rail et 43% dans les solutions industrielles. Il opère sous marques Pandrol, Conductix Wamplfler et DCX Chrome. 

Journée investisseurs chez Faurecia. L'équipementier, filiale de PSA, a dévoilé ses objectifs de moyen terme ce matin. Il table sur 20 milliards d'euros de ventes et 8% de marge opérationnelle en 2020, puis 30 milliards d'euros en 2025. Cela correspond à une croissance annuelle moyenne de 7% d'ici 2020 et de 8% sur la période postérieure. Peu de réactions, avec un titre en hausse de 0,4%.

Reynaud, pour faire renaître la magie chez Free. La marque commerciale de l'opérateur fait en général plus de bruit que sa maison-mère Iliad. Une fois n'est pas coutume, c'est le holding qui se retrouve au cœur de l'actualité, avec l'arrivée de Thomas Reynaud comme directeur général, Maxime Lombardini prenant la présidence. Reynaud a procédé à plusieurs nominations pour le seconder. Il aura la lourde charge de donner un second souffle à l'opérateur, qui a un peu perdu de sa capacité d'innovation et qui peine à convaincre les investisseurs. Le titre s'effondre de -17% en journée, après de mauvais chiffres trimestriels.

Tesla, la stratégie de la crêpe ? Une "réorganisation en profondeur" a été annoncée hier par le patron du constructeur automobile américain Elon Musk à ses employés, visant notamment à "aplatir la structure de direction", ce qui semble vouloir dire que le haut management sera recentré sur les points critiques. L'entreprise est confrontée à des soucis d'organisation qui pénalisent la montée en cadence de la production de la Model 3, la voiture qui doit démocratiser la marque.

Le bâton puis la carotte. Donald Trump est critiqué aussi bien par les Démocrates que les Républicains pour avoir remis en selle le groupe chinoise ZTE, qu'il avait accusé de tous les maux il y a quelques jours. Le président américain a mis de l'eau dans son vin au motif que l'équipementier est un important client pour des sociétés américaines comme Qualcomm ou Intel. Plusieurs options seraient à l'étude pour alléger les sanctions infligées au Chinois. De là à penser, comme le révèle le 'Financial Times', que Pékin a fait du règlement du cas ZTE un préalable à toute autre discussion commerciale, il n'y a qu'un pas.

La valeur d'un Modigliani multipliée par 5,8 en 15 ans. Un nu de Modigliani a été vendu par Sotheby's New York pour 157,2 millions de dollars hier. Il avait été estimé plus de 150 millions de dollars, alors qu'il avait fait l'objet d'une transaction à 27 millions de dollars en 2003. Un autre nu couché du peintre italien avait été adjugé plus de 170 millions de dollars en 2015 chez Christie's, constituant le record du peintre.
    
Le tournevis de la BCE reste dans la caisse à outils. La première hausse de taux de la Banque centrale européenne est une question de trimestres et non d'années, a précisé hier le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. Plus précisément, le banquier central a indiqué que ce pas de temps serait effectif après la fin du programme de rachat d'actifs, qui pourrait intervenir soit en septembre soit en décembre de cette année. Lorsque cela sera le cas, la BCE devrait donner des indications sur le calendrier du cycle de resserrement monétaire.

Erdogan se voit en banquier central. Le président Turc a l'intention de reprendre en main la politique monétaire de son pays s'il est réélu le mois prochain, dans le cadre d'un régime véritablement présidentiel. Interrogé par Bloomberg TV à Londres hier, il a expliqué espérer qu'une fois réélu, la banque centrale entendra ses appels à des taux d'intérêts plus faibles (le taux directeur est à 13,5% pour 10,9% d'inflation).