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PARIS, 8 décembre (Reuters) - La quatrième journée de mobilisation des "Gilets jaunes" a réuni samedi 125.000 personnes en France, dont 10.000 à Paris, et les forces de l'ordre ont procédé à plus de 1.000 interpellations pour éviter la réédition des violences du 1er décembre.

Voici les principaux événements de la journée :

21h15 - Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a fait état de "plus de 1.150 interpellations à Paris".

"C'est un record", a-t-il déclaré à des membres des forces de l'ordre qu'il a passés en revue sur l'avenue des Champs-Elysées. "C'était un moment tendu, il y a eu des incidents graves, aussi sur Paris, il y a eu beaucoup moins de blessés (que le 1er décembre-NDLR), beaucoup moins de violences."

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20h05 - Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, estime que la situation est "maîtrisée" et évoque 125.000 personnes dans les mobilisations, dont 10.000 à Paris.

Il fait état de 1.385 interpellations et de 118 blessés parmi les manifestants, auxquels il convient d'ajouter 17 blessés parmi les forces de l'ordre.

A Toulouse, de violents affrontements entre manifestants et forces de l'ordre se poursuivent dans le quartier des Arènes et de Saint-Cyprien, théâtre de nouvelles dégradations, de feux et de jets de projectiles. Dans l'après-midi déjà, à Saint-Cyprien, un engin de chantier avait été incendié.

La préfecture de Haute-Garonne fait état de l'interpellation de 36 personnes "avec des objets tels que des marteaux, des bombes incendiaires ou suite à des violences exercées contre les policiers".

Onze personnes ont été légèrement blessées lors de ces manifestations toulousaines qui ont rassemblé quelque 5.500 personnes, a indiqué la préfecture dans un bilan provisoire.

A Bordeaux, des barricades, des poubelles ont été incendiées, du mobilier urbain a été dégradé, des vitrines cassées et la situation est toujours tendue.

La préfecture de la Gironde indique que 44 personnes ont été interpellées et 25 placées en garde à vue.

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19h55 - De violents affrontements opposent manifestants et forces de l'ordre place de la République à Paris, l'un des derniers endroits de la capitale à connaître des troubles importants avec de nombreux jets de gaz lacrymogène.

Des manifestants ont lancé des projectiles contre les policiers et arraché les panneaux de bois qui protégeaient les vitrines de certains magasins avant d'être chargés par les forces de l'ordre qui ont procédé à plusieurs interpellations.

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19h09 - A Bordeaux, un homme a été grièvement blessé à la main en ramassant une grenade lacrymogène lancée par les forces de l’ordre pendant la manifestation.

A Nantes, neuf personnes ont été interpellées après des échauffourées entre les manifestants et les forces de l'ordre. Un policier a été blessé, précise la direction départementale de la sécurité publique (DDSP).

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18h35 - Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, s'est rendu à l'Elysée pour faire un point sur la situation avec Emmanuel Macron, a-t-on appris auprès de la présidence.

A Nantes, neuf personnes ont été interpellées après des échauffourées entre manifestants et forces de l'ordre. Un policier a été blessé, selon la direction départementale de la sécurité publique.

La situation s'est également tendue en fin d'après-midi à Bordeaux, où des manifestants ont jeté divers projectiles et des pétards sur les forces de l'ordre. Un photographe de Reuters a été légèrement blessé au bras par un tir de flash-ball.

A Poitiers, des incidents ont opposé "Gilets jaunes" et forces de de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène pour dégager les voies sur un rond-point.

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17h15 - Les forces de l'ordre ont procédé à un millier d'interpellations dans toute la France, dit-on de source policière.

Comme lors des précédentes journées de mobilisation, c'est à Paris que les chiffres sont les plus élevés, avec 673 interpellations et 551 gardes à vue, selon le décompte de la préfecture de police.

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16h50 - La situation s'est envenimée en milieu d'après-midi à Toulouse, Marseille et Lyon, où des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre.

A Lyon, les CRS ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des groupes de jeunes réunis aux abords de la place Bellecour. Dans le centre de Toulouse, les affrontements ont commencé vers 15h00 (14h00 GMT) après la jonction entre groupes de "Gilets jaunes" et le cortège de la "marche pour le climat".

A Marseille, les incidents ont lieu sur la Cannebière, avenue emblématique du centre-ville, où manifestent plusieurs milliers de personnes.

A Paris, la préfecture fait état de 651 interpellations et de 536 gardes à vue.

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16h00 - A Orléans, 200 à 300 personnes sillonnent les rues de la ville aux cris de "Macron démission" et s'agenouillent à chaque étape dans les lieux symboliques de la ville afin de dénoncer les interpellations massives de lycéens à Mantes-la-Jolie (Yvelines) jeudi.

Dans la capitale, un reporter du Parisien a dit avoir été évacué vers l'hôpital après avoir essuyé un tir de flash-ball à bout portant.

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15h22 - La préfecture de Paris fait état de 615 interpellations dont 508 ont entraîné des gardes à vue. Il y a eu 30 blessés à Paris, dont trois parmi les forces de l'ordre.

Des affrontements violents entre forces de l'ordre et manifestants, qui ont mis le feu à une voiture, se déroulent avenue Marceau, près des Champs-Elysées. Une supérette a été pillée boulevard Haussmann.

Un policier a été blessé par des manifestants lors de heurts sur la zone commerciale de Langueux, dans les Côtes d’Armor, selon la préfecture.

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14h55 - La préfecture de Haute-Garonne a recensé 3.200 manifestants en milieu d'après-midi, dont 2.000 à Toulouse.

Vingt personnes ont été interpellées dans le département avec différentes armes - bombes artisanales, armes blanches, marteaux, gourdins - en leur possession.

A Paris, théâtre de heurts sporadiques entre manifestants et forces de l'ordre, 601 personnes ont été interpellées et, parmi elles, 486 ont été placées en garde à vue, selon les derniers chiffres de la préfecture de police.

Plus à l'est, plusieurs centaines de personnes participaient dans le calme à la "marche pour le climat", partie de la place de la Nation en direction de la place de la République.

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14h26 - Les pompiers de Paris sont intervenus pour éteindre plusieurs voitures en feu boulevard de Courcelles, dans le centre de la capitale.

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14h20 - La préfecture de police de Paris fait état de 598 interpellations ayant entraîné 475 gardes à vue.

A Marseille, les forces de l’ordre ont utilisé des grenades lacrymogènes sur le Vieux-Port alors que plusieurs centaines de Gilets jaunes, dont une délégation a été reçue samedi matin à la préfecture des Bouches-du-Rhône, se rapprochaient de la mairie de la ville.

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14h10 - Des incidents ont éclaté en début d'après-midi à Paris, notamment sur les Champs-Elysées, à proximité de l'Arc de Triomphe, et près des Grands Boulevards, où des manifestants ont dressé des barricades faits de poubelles et de barrières.

Les forces de l'ordre ont répondu par des jets de gaz lacrymogène et des tirs sproradiques de flash-ball, tandis que des blindés intervenaient pour dégager les obstacles.

La préfecture de police fait état désormais de 581 interpellations et de 423 gardes à vue.

Dans toute la France, 717 interpellations ont été effectuées, dont 438 ont entraîné des gardes à vue.

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13h30 - Les forces de l'ordre en grand nombre repoussent progressivement des manifestants, qui étaient présents sur les Grands boulevards à hauteur des Galeries Lafayette et du Printemps, vers la place de la République. Des gaz lacrymogènes et des canons à eau sont utilisés.

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13h25 - Quelque 31.000 personnes, dont 8.000 à Paris, participent au quatrième samedi de mobilisation des "Gilets jaunes" contre 36.000 la semaine dernière à la mi-journée, a déclaré le secrétaire d'Etat Laurent Nunez, invité du journal de 13h00 de France 2.

On assiste à une "baisse de participation à la mi-journée", a ajouté l'ancien patron du renseignement intérieur, qui a également fait état de plus de 700 interpellations dans le pays, dont 575 dans la capitale.

"Que les casseurs ne se fassent pas d'illusions : nous sommes prêts, déterminés, les policiers sont très motivés, il y aura de nombreuses interpellations", a encore dit le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.

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13h05 - Dix-sept personnes ont été interpellées à Toulouse, et une autre ailleurs en Haute-Garonne, avec des bombes artisanales, des armes blanches, des marteaux et des gourdins, selon la préfecture de la région Occitanie.

La mobilisation a réuni 760 personnes dans le département de Haute-Garonne, dont 150 à Toulouse, là encore selon la préfecture.

A Paris, le nombre d'interpellations est passé à 575 et celui des gardes à vue à 361.

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12h45 - A Paris, le nombre de gardes à vue a grimpé à 335 sur 554 interpellations au total, selon la préfecture de police.

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11h50 - La préfecture de police de Paris fait état de 514 interpellations dont 272 gardes à vue dans la capitale.

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11h35 - Jean-Luc Mélenchon a raillé sur Twitter un "échec total de la campagne de démotivation et d'intimidation" que le gouvernement a, selon lui, mené cette semaine, avant le quatrième samedi de manifestations des "Gilets jaunes".

"La mobilisation populaire est déjà très forte partout en France", a ajouté le chef de file de La France insoumise, qui soutient le mouvement depuis le début.

En début de matinée, 5.000 personnes étaient mobilisées en France, hors Paris, selon un décompte de source policière. Environ 1.500 personnes se sont en outre donné rendez-vous sur l'avenue des Champs-Elysées, selon la préfecture, de même que des groupes de dizaines, par endroit de centaines de personnes ailleurs dans la capitale.

A Paris, le nombre d'interpellations est monté à 492, un chiffre supérieur au samedi 1er décembre - 412 personnes avaient alors été interpellées durant toute la journée.

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11h15 - Le chef du gouvernement, Edouard Philippe, a remercié les responsables politiques, syndicaux et associatifs qui ont appelé au calme avant ce quatrième samedi de mobilisation des "Gilets jaunes".

Place Beauvau, où il s'est rendu dans la matinée, le Premier ministre a en outre fait état de 481 interpellations et 211 gardes à vue, ainsi que d'un dispositif de sécurité "exceptionnel par l'ampleur des moyens mobilisés, exceptionnel aussi par les choix d'organisation que nous avons faits".

"Je voudrais une fois de plus remercier tous ceux, responsables politiques, responsables syndicaux, responsables associatifs, citoyens, qui ont appelé au calme pour faire en sorte que les Français qui veulent exprimer des revendications ne soient pas mélangés avec ceux qui veulent casser et en découdre avec les forces de l'ordre", a-t-il dit.

"Nous veillerons à ce que cette journée de samedi puisse se dérouler, (...) puisse se poursuivre dans les meilleures conditions", a-t-il ajouté.

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10h55 - Plusieurs dizaines de manifestants ont tenté de bloquer le périphérique, dans le nord-ouest de Paris, avant d'être repoussés par les forces de l'ordre.

L'idée de mener des opérations sur cet axe majeur du réseau francilien été lancée vendredi par l'un des "Gilets jaunes" les plus influents sur les réseaux sociaux, Eric Drouet, qui avait dans un premier temps appelé à entrer à l'Elysée.

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10h40 - La police a commencé à faire usage de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants massés dans la rue Arsène Houssaye, perpendiculaire aux Champs-Elysées.

La préfecture de police a dénombré environ 1.500 personnes sur la plus célèbre avenue parisienne.

Au total à Paris, les forces de l'ordre ont interpellé 354 personnes, dont 127 ont été placées en garde à vue, selon la préfecture.

Des manifestants se sont donné rendez-vous ailleurs dans Paris, par groupes de quelques dizaines ou quelques centaines, comme à la porte Maillot, dans l'ouest de Paris, et aux abords de la gare Saint-Lazare.

Le Premier ministre, Edouard Philippe, s'est rendu à la cellule de crise de la place Beauvau, où il a retrouvé le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, le secrétaire d'Etat Laurent Nunez et les autorités préfectorales.

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09h45 - La préfecture de police de Paris a fait état de 320 interpellations, un chiffre très supérieur au samedi 1er décembre à la même heure.

Quelques centaines de personnes ont défilé dans le calme sur une partie des Champs-Elysées avant de s'arrêter au niveau d'un cordon de forces de l'ordre. Lors de la dernière journée de mobilisation, des barrages filtrants avaient été installés tout autour de la plus célèbre avenue parisienne, qui avait de ce fait été largement désertée par les manifestants.

La situation est calme mais deux groupes d'ultra droite font l'objet d'une surveillance particulière, dit-on de source policière.

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09h10 - Plusieurs dizaines de personnes revêtues d'un gilet jaune se trouvaient sur la place de l'Etoile, théâtre des premiers heurts avec les forces de l'ordre à Paris lors de la précédente journée de mobilisation, le 1er décembre.

Les manifestants étaient tenus à distance du centre de la place, où s'élève l'Arc de Triomphe, par des fourgons de gendarmerie.

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a de nouveau appelé les "Gilets jaunes" à ne pas se mêler aux "casseurs".

"On sait que les casseurs ne sont forts que parce qu'ils se déguisent en 'Gilets jaunes' et qu'ils s'immiscent, ils se mettent au milieu des 'Gilets jaunes'", a-t-il déclaré au média en ligne Brut en marge d'un passage en revue du dispositif de sécurité dans les rues de Paris.

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08h45 - Le nombre d'interpellations est monté à 278 à Paris, selon la préfecture de police.

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08h40 - Selon la préfecture de police, 177 personnes ont été interpellées à Paris en tout début de matinée

A 7h30, 121 personnes avaient déjà été interpellées dans le cadre de contrôles sur réquisitions, alors que les premiers manifestants commençaient à arriver pour ce quatrième samedi de manifestations.

Sur ce nombre, 32 ont été placées en garde à vue, essentiellement pour participation à un groupement en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction et de dégradation de biens. Soixante-cinq ont été interpellées pour vérification d'identité, précise la préfecture. (Emmanuel Jarry et Simon Carraud, avec Marine pennetier, les équipes de Reuters TV et les correspondants de Reuters en régions, édité par Yves Clarisse)