Zurich (awp/ats) - La justice zurichoise interdit un article de la Weltwoche, car l'auteur du texte a exploité un procédé illégal comme source. Lors d'un procès, le plaignant avait enregistré clandestinement les propos d'une juge durant une pause. L'article a entretemps été supprimé du site en ligne du magazine proche de l'UDC.

La décision du Tribunal de district de Meilen (ZH) concerne un article au sujet d'un opposant aux mesures anti-pandémiques qui avait poursuivi, devant la Cour des prud'hommes, son ex-employeur pour licenciement abusif. Durant une pause au cours de cette audience, les parties avaient été priées de quitter la salle, afin que la Cour puisse discuter à l'interne.

Discussion interne de la Cour

Le plaignant a enregistré cette conversation sur son smartphone qu'il a laissé sur place, un acte illégal. Sur l'enregistrement, la juge dit qu'elle pense que le "blabla" du plaignant est la raison de son licenciement.

Dans l'article incriminé, la Weltwoche a pris fait et cause pour le plaignant et cité les propos enregistrés illégalement. Le Tribunal de district de Zurich s'en est alors plaint, ce qui a incité le magazine à supprimer les citations de la juge et son nom.

Entretemps, le Tribunal de district de Meilen, région où se trouve le siège de la Weltwoche, a exigé que le texte soit entièrement et immédiatement effacé du site en ligne du magazine, indique l'auteur de l'article sur X.

Plainte pénale

La Cour suprême zurichoise a déposé une plainte pénale contre l'homme qui a enregistré la discussion interne du tribunal des prud'hommes, indique-t-elle mercredi à Keystone-ATS. En effet, la juge enregistrée à son insu est également juge suppléante au sein de la plus haute instance juridique du canton.

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