Commentant le plan Juncker pour l'emploi et l'investissement, Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), a déclaré :

« Je me réjouis de toute tentative d'accroître les investissements qui favoriseraient la création d'emplois mais je doute que les 21 milliards d'euros de M. Juncker suffissent à lever les 315 milliards d'euros espérés. »

« La Commission européenne semble compter sur un miracle financier comme celui de la multiplication des pains. »

« Lever 315 milliards d'euros serait déjà un exploit mais comblerait moins de 40% des insuffisances d'investissement accumulées chaque année depuis le début de la crise. »

« Il est inutile de retenir son souffle et de s'attendre à un impact significatif sur la croissance ou le chômage. Il faudra en faire bien davantage pour relancer l'économie en Europe. J'appelle avec insistance les gouvernements européens à accentuer leurs efforts d'investissement. »

Notes :

  • Le retard d'investissement annuel de l'UE depuis la crise est estimé à 280 milliards d'euros. (*)
  • 105 milliards d'euros par an (soit 315 milliards sur 3 ans) représentent 37,5% de ce retard et ne compensent pas les années d'investissements insuffisants depuis la crise.
  • Un effet de levier de 15 est extrêmement élevé et presque assurément irréaliste.

La CES a publié ses « grandes questions » concernant le plan Juncker d'investissement et se demande s'il s'agit du « nouvel élan » promis ou d'un faux départ ou simplement de vieux vin dans de nouvelles bouteilles (http://www.etuc.org/fr/presse/le-plan-d%E2%80%99investissement-juncker-nouvel-%C3%A9lan-ou-faux-d%C3%A9part-les-grandes-questions#.VHWlaouG_T8).

(*) par le groupe de réflexion Bruegel

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