NEW YORK, 20 septembre (Reuters) - Un Boeing 747 transportant le plus gros chargement à ce jour d'aide destinée aux pays d'Afrique de l'ouest touchés par l'épidémie de fièvre Ebola a décollé samedi de New York.

L'avion a été affrété entre autres par la Clinton Global Initiative, la fondation de l'ancien président américain Bill Clinton.

Il transporte 2,8 millions de gants, 170.000 blouses de protection, 120.000 masques, 40.000 litres de solution de réhydratation et 9,8 millions de médicaments.

Attendu dimanche matin à Freetown, en Sierra Leone, il se rendra ensuite à Monrovia, au Liberia.

A l'occasion de son départ, Bill Clinton a salué les dernières imitatives des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne dans la lutte contre la maladie, tout en les jugeant insuffisantes. "Nous sommes encore un peu en-deçà du nécessaire mais on y arrive", a-t-il estimé.

Barack Obama a annoncé mardi l'envoi de 3.000 militaires en Afrique de l'Ouest dans le cadre d'un vaste plan de lutte contre l'épidémie qui prévoit la construction de 17 centres de soins. Une équipe américaine est arrivée jeudi à Monrovia à bord d'un avion militaire C-17 pour évaluer les capacités de l'aéroport.

L'Allemagne et la France ont par ailleurs décidé vendredi d'établir un pont aérien et d'ouvrir deux centres de soins de 50 lits chacun. Le centre français sera installé en Guinée, l'allemand au Liberia. Les Nations unies ont quant à elles annoncé cette semaine la mise sur pied d'une mission sanitaire d'urgence.

L'épidémie s'étend, "mais ils mettent enfin une infrastructure en place et montrent qu'ils sont prêts à y investir de l'argent, c'est un bon début", a ajouté Bill Clinton.

"Nous avons réussi à envoyer des hommes sur la lune. Faisons la même chose pour l'humanité. J'en appelle à la communauté internationale", a quant à lui déclaré le ministre libérien des Affaires étrangères Augustine Kpehe Ngafuan, lors d'une brève cérémonie organisée avant le décollage du 747.

Selon le bilan communiqué jeudi par l'Organisation mondiale de la santé, l'épidémie a fait 2.630 morts sur 5.357 cas avérés. (Caren Bohan Sharon Begley, Jean-Philippe Lefief pour le service français)