Londres (awp/afp) - Le gouvernement écossais, qui redoute les conséquences négatives du Brexit sur son économie, a annoncé mercredi que son déficit public était resté élevé pour l'année 2015-2016 en raison d'un effondrement des recettes pétrolières.

Le déficit public a atteint 14,8 milliards de livres sur l'exercice (clos fin mars), soit 9,5% de sa richesse, ce qui est en proportion deux fois plus élevé que celui du Royaume-Uni. Ce dernier s'est élevé à 75,3 milliards de livres, soit 4% du produit intérieur brut.

L'Ecosse a surtout enregistré une lourde chute des recettes tirées des exploitations pétrolières de la mer du Nord, réduites à la portion congrue à 60 millions de livres, contre 1,8 milliard lors de l'exercice précédent.

"La baisse des prix du pétrole a, bien sûr, réduit les recettes offshore (en référence aux gisements pétroliers en mer, ndlr), avec un impact sur notre situation budgétaire", a reconnu dans un communiqué la Première ministre du gouvernement régional écossais, Nicola Sturgeon.

Elle a ajouté que "le succès économique sur le long terme de l'Ecosse est désormais directement menacé par le probable impact du Brexit".

Ces propos sont tenus alors que le gouvernement écossais avait estimé mardi, en compilant plusieurs études économiques, que le vote en faveur du Brexit pourrait lui coûter entre 6% et 13% de ses rentrées fiscales chaque année d'ici 2030, en raison d'un fort ralentissement de l'activité économique.

Mme Sturgeon est la dirigeante du Parti national écossais (SNP), qui avait appelé à voter pour le maintien du Royaume-Uni dans l'UE lors du référendum du 23 juin remporté par les partisans du Brexit. Une large majorité d'Ecossais se sont eux prononcés pour le maintien dans l'UE.

Son gouvernement a d'ailleurs annoncé le 10 août qu'il débloquait 100 millions de livres pour des projets sanitaires et d'infrastructure, afin d'aider l'économie à surmonter les difficultés de la décision britannique de quitter l'UE.

afp/al