À Paris, le CAC 40 a fini en recul de 0,27% (14,16 points) à 5.267,13 points et, à Londres, le FTSE 100 a perdu 0,13% mais le Dax à Francfort a gagné 0,02%.

L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,1% tandis que le FTSEurofirst 300 progressait de 0,26% et le Stoxx 600 de 0,18%.

Forcée de se contenter de 33% des voix pour l'ensemble CDU-CSU, le plus mauvais score des chrétiens démocrates allemands depuis 1949, Angela Merkel va entamer des négociations pour tenter de s'assurer une majorité durable au Bundestag, l'hypothèse la plus probable étant celle d'une coalition dite "Jamaïque" (noir pour la CDU-CSU, jaune pour les libéraux, vert pour les Grünen).

"Ce résultat pourrait rendre un peu plus compliquée une progression vers une intégration budgétaire plus étroite dans la zone euro aussi rapide que l'espéraient certains intervenants de marché", commente Deutsche Asset Management.

"Cela pourrait être légèrement favorable au dollar américain par rapport à l'euro. Les obligations d'Etat allemandes pourraient en profiter un peu, sur des spéculations d'incertitude croissante. Pour les actions, les résultats devraient être globalement neutres."

En fin de séance, le rendement à dix ans allemand évoluait juste au-dessus de la barre de 0,4%, contre 0,452% vendredi soir. Dans son sillage, son équivalent français est revenu sous 0,7%.

Sur le marché des changes, l'euro cédait 0,84% face au dollar à 1,1852, permettant au billet vert d'afficher un gain de 0,47% par rapport à un panier de devises de référence.

REGAIN DE TENSION SUR LA CORÉE DU NORD

Au moment de la clôture européenne, Wall Street cédait du terrain, le Dow Jones abandonnant 0,32%, le Standard & Poor's 500 0,36% et le Nasdaq Composite 1%.

Alors que les indices américains subissaient déjà le repli marqué de plusieurs poids lourds des hautes technologies, notamment Apple (-1,13%), Microsoft (-1,72%) et Facebook (-3,60%), le S&P 500 a creusé ses pertes en matinée après les déclarations du ministre nord-coréen des Affaires étrangères selon lesquelles les propos tenus ce week-end par Donald Trump constituent une "déclaration de guerre".

Ce facteur a fait bondir les indices de volatilité: le VIX à Wall Street gagnait plus de 11%, son équivalent pour l'EuroStoxx 50 prenait plus de 5,6%.

Aux valeurs en Europe, les banques ont souffert du recul des rendements obligataires, leur indice Stoxx cédant 0,8%, un mouvement qui a touché la quasi-totalité des poids lourds du secteur.

Les technologiques ont reculé dans le sillage du Nasdaq, à l'instar de STMicroelectronics (-3,82%) et Infineon (-1,68%).

A la hausse, Alstom a gagné 1,27%. Selon deux sources proches du dossier, le conseil de surveillance de Siemens devrait décider mardi de fusionner les activités ferroviaires du conglomérat allemand avec le groupe français. Le titre Siemens a abandonné 0,09%.

Dans le secteur financier, le spécialiste danois des paiements Nets a bondi de 6,31% après l'annonce de son rachat par le groupe américain de capital-investissement Hellman & Friedman.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut sont en forte hausse après les déclarations de plusieurs représentants de pays producteurs selon lesquels le marché progresse vers l'équilibre. Ils réagissent aussi aux menaces turques de fermer l'oléoduc acheminant le pétrole depuis le Kurdistan irakien.

Le Brent (+2,41%) a atteint son plus haut niveau depuis juillet 2015 à 58,50 dollars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 1,84% à 51,59 dollars.

(Edité par Véronique Tison)

par Marc Angrand