Les marchés obligataires européens ont généré des performances contrastées en mai, marquées par la forte surperformance des emprunts d'État de haute qualité par rapport au segment high yield, qui n'est ressorti qu'en légère hausse, selon le dernier Corporate Credit Market Snapshot de Muzinich & Co. Après un mois d'avril particulièrement favorable, les niveaux de spread se sont de nouveau élargis en mai, tandis que les performances totales sont restées positives, soutenues par les coupons.

À travers la zone euro, l'activité économique reste satisfaisante, portée par une demande domestique robuste, même si le taux de chômage demeure élevé et l'inflation toujours en deçà de l'objectif de 2% établi par la BCE.

Les incertitudes entourant le référendum sur le Brexit ont apparemment pesé sur l'activité des marchés au cours de la seconde quinzaine du mois, dans la mesure où les sondages restent très serrés quant à l'issue du vote.

Dans ce contexte marqué par la faiblesse des taux et les incertitudes macroéconomiques persistantes, l'essentiel des nouvelles émissions au cours de la période a eu lieu sur le segment BB. En effet, des émetteurs récurrents ont cherché à tirer profit de l'appétit des investisseurs pour les crédits robustes afin de refinancer leur dette existante et de réduire leurs coûts de financement.

Cependant, l'activité est restée très limitée sur le segment B, compte tenu du faible nombre d'opérations de fusions-acquisitions et de la forte concurrence exercée par les loans sur ce segment.

Le marché des obligations investment grade européennes s'est quant à lui bien comporté, soutenu par l'imminence du lancement du programme d'achat de la BCE. Sur ce segment, le calendrier des nouvelles émissions reste bien fourni, mais largement inférieur aux volumes anticipés sur le marché américain.