Les tarifs douaniers imposés de manière unilatérale par les États-Unis sur l'acier et l'aluminium, les crises en Syrie et en Iran, le changement climatique… L'agenda des négociations s'annonçait chargé avant le début du G7 à Charlevoix, au Québec. Le plaidoyer pour un multilatéralisme fort d'Emmanuel Macron s'est illustré une nouvelle fois lors de ce sommet sous tension, avec un président français qui poursuit le dialogue avec tous les interlocuteurs.

Renforcer les relations bilatérales franco-canadiennes

Le voyage du Président au Canada fut tout d'abord l'occasion de renforcer les relations franco-canadiennes, fortes d'une longue histoire commune, à travers une visite de travail en amont du G7. Avec le Premier ministre Justin Trudeau, Emmanuel Macron a annoncé la création d'un Conseil des Ministres franco-canadien qui se réunira tous les deux ans.

Les deux dirigeants ont rappelé leurs nombreuses positions partagées, en particulier face aux décisions du président Trump. À ce titre, Emmanuel Macron a invité ce dernier et les autres puissances à œuvrer ensemble pour une réforme de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), tout en rappelant que « [l']on ne peut pas faire la guerre commerciale entre alliés. »



Relever les défis ensemble

Les obstacles aux négociations ne manquaient pas, et les dirigeants des puissances du G7, soucieux de construire un avenir qui profite à tous, se sont fixés cinq objectifs :

  • Promouvoir une croissance économique durable : les pays du G7 réaffirment leur attachement au libre-échange et condamnent les mesures de protectionnisme.
  • Appréhender la transformation numérique de l'emploi : les 7 pays se sont mis d'accord sur une stratégie commune face au défi de l'intelligence artificielle.
  • Instaurer véritablement l'égalité femme-homme : les pays du G7 s'accordent pour mettre fin aux violences et harcèlements sexuels et sexistes en ligne.
  • Renforcer la sécurité collective, avec comme priorités la lutte contre le terrorisme et la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Le G7 appelle également la Russie à cesser toute activité hostile.
  • Travailler ensemble pour faire face à la menace du changement climatique. L'Allemagne, la France, le Canada, l'Italie, le Japon et le Royaume-Uni s'engagent à respecter l'Accord de Paris sur le climat.

Tenir les engagements pris collectivement malgré les désaccords

Le sommet s'est conclu par un communiqué final, initialement signé par les sept pays. Face au revirement abrupt du président Trump, l'Élysée souligne que tout pays qui tournerait le dos à ces accords « [montrerait] son incohérence et son inconsistance. »

Une telle décision, alors que les dirigeants de chacun des pays présents avaient travaillé deux jours pour obtenir ce texte, ne vient que fragiliser la position des États-Unis. Les désaccords s'étaient déjà fait sentir lors des discussions sur la préservation des océans et le changement climatique, où nous avons obtenu une position ambitieuse à 6 et une position américaine à part. Suite à ce revirement, la France et l'Europe ont réaffirmé leur soutien à ce communiqué, faisant front commun sur les solutions adoptées.

Le prochain rassemblement du G7 se tiendra à la fin de l'été 2019 à Biarritz. Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d'élargir le sommet à la Russie, à condition que soient respectés les accords de Minsk sur l'Ukraine.



La Sté En Marche a publié ce contenu, le 14 juin 2018, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
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