De tous les changements induits sur les marchés par le plan de rachat potentiellement illimité de dettes publiques décidé par la BCE cet été, la modification du régime de volatilité n'est pas le moindre, estime Michaël Levy, associé, gérant de FLEX 360, responsable de la multi-gestion chez 360 AM.


La volatilité implicite à 3 mois de l'indice EuroStoxx50, qui reflète le risque anticipé par les investisseurs à l'égard de la référence européenne, est tombée sous la barre des 20%, observe le professionnel. Un niveau d'une faiblesse inédite depuis le début de la crise.

Même le newsflow en provenance de la Grèce n'exerce plus d'influence déterminante sur la perception du risque par les investisseurs, souligne-t-il. Résultat, l'écart de volatilité implicite s'est fortement réduit vis-à-vis des marchés d'actions américains, qui souffrent à leur tour de l'aggravation des inquiétudes budgétaires de l'autre côté de l'Atlantique et du redoutable spectre du « Fiscal Cliff ».

Ce sentiment positif est également perceptible sur les autres classes d'actifs, comme en témoigne le rétrécissement des écarts de rendement sur les marchés de crédit ou sur les emprunts d'Etat périphériques (les rendements espagnols et italiens à 10 ans ont chuté de presque deux points en quelques mois et s'échangent à des niveaux respectifs de 5,2% et 4,4%), poursuit Michaël Levy. Même constat pour l'euro, dont le renchérissement au-delà de 1,30 dollar reflète la sérénité retrouvée à l'égard des actifs européens.