Les trois principales composantes de la guerre monétaire qui se joue actuellement à l'échelle mondiale ont tous des conséquences sur l'allocation d'actifs. D'un côté, la BCE et la Fed mènent des politiques divergentes qui va nécessiter des ajustements constants pour éviter le décrochage d'une devise par rapport à l'autre. De l'autre, le ralentissement chinois pourrait entrainer une nouvelle intervention de la Banque populaire afin de relancer les exportations.

Enfin, la baisse des prix des matières premières met à mal la croissance des pays exportateurs qui pourrait être tentés eux aussi de dévaluer leur monnaie pour être plus compétitifs.

Dans ce contexte de grande volatilité et d'incertitude monétaires, largement décrit et analysé par Natixis GAM dans sa lettre Market Insights de novembre, David Lafferty, Chief Market Strategist pour la société de gestion, estime que les investisseurs ont encore plus intérêt à diversifier leurs positions hors de leurs marchés locaux. « La diversification des actions et des obligations à l'échelon mondial implique également la diversification du risque de change. Souvent, la fluctuation des devises peut atténuer les heurts », note-t-il.

Pour le gérant de Natixis GAM, ce contexte est aussi l'occasion de s'interroger sur la couverture de change de son portefeuille. « Lorsque la volatilité des devises est faible ou modérée, les avoirs en devises peuvent en fait contribuer à répartir certains risques. Toutefois, en période de pic de la volatilité, les investisseurs peuvent se trouver pris au dépourvu par les pertes de change susceptibles d'engloutir le rendement des actifs sous-jacents », explique David Lafferty.