Dans un communiqué commun, les municipalités, qui contrôlent la société, et sa direction ont dit qu'elles "prendront des mesures à court terme en vue de la privatisation d'Eneco."

Eneco est détenu par 53 villes emmenées par Rotterdam, son premier actionnaire, qui a fait pression en faveur d'une vente de la société à la suite de la scission l'an dernier de son réseau de distribution d'énergie Stedin. Cette scission a laissé Eneco, petite société d'énergies renouvelables à but lucratif aux mains des municipalités, dans une position difficile.

Les actionnaires ont voté en octobre à une large majorité la vente d'Eneco mais ils se sont heurtés à la résistance de sa direction qui préférait une introduction en Bourse (IPO) ou bien une vente partielle, deux solutions qui lui assuraient de pouvoir rester dans le domaine des énergies renouvelables.

Les deux parties se sont engagées dans une procédure de médiation en janvier, après que la Commission des actionnaires d'Eneco eut menacé de poursuivre la direction en justice et d'en renouveler les membres.

Selon le communiqué, les deux parties ont désormais "pris des engagements clairs" sur des sujets allant des rémunérations des dirigeants au calendrier et modalités des candidatures au rachat de l'entreprise, même si ces conditions ne seront pas rendues publiques.

Le conseiller municipal de Rotterdam, Adriaan Visser, qui préside la Commission des actionnaires, a déclaré dans un communiqué qu'il était satisfait du résultat de la médiation et qu'il fallait à présent engager la procédure de vente rapidement.

(Toby Sterling, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)