Et si la baisse du pétrole était une opportunité pour les marchés frontières ?

  • La chute des cours des matières premières a eu des conséquences disproportionnées sur les actions des marchés frontières.
  • Cependant, exportateurs comme importateurs de pétrole peuvent en bénéficier.
  • Alors que les valorisations sont à un point bas, la classe d'actif conserve tout son potentiel de croissance à long terme.

Genève, Zurich, décembre 15, 2014 -

Depuis le 18 juin, les cours du pétrole ont fortement baissé accusant la conjonction d'une offre excédentaire, du ralentissement de la demande et de la robustesse du dollar. Avec une chute de 31,6 % le baril de Brent affiche même sa plus forte chute depuis 2008. Cela a impacté le sentiment des investisseurs sur les marchés frontières et émergents. Alors que, libellés en dollar, le MSCI World stagne, le MSCI Emerging Markets cède 5,5 % et le MSCI Frontier Markets recule de 8,8 %.

Cependant, nous pensons que la chute des cours des matières premières a eu des conséquences disproportionnées et non justifiées sur les actions des marchés frontières. Nous restons convaincus que le rendement pourrait dépasser 18 % sur les actions frontières, soit nettement supérieur à celui des actions émergentes globales (9,5 %). De plus, ce potentiel de croissance à long terme est accessible à un point d'entrée intéressant après la récente correction des marchés et le PE ressort à 9,4x contre 11,1x pour les émergents dans leur ensemble.

Des opportunités encore peu analysées

Derrière ce tableau global, la situation se doit d'être nuancée car l'hétérogénéité constitue l'une des caractéristiques majeures des marchés frontières. Même si les derniers développements nous permettent de déceler des opportunités, sur les pays frontières, les facteurs d'influence diffèrent selon les pays et les sociétés.

De nombreux pays frontières sont importateurs nets de pétrole. Leurs économies vont donc naturellement bénéficier de la baisse des cours. Nous apprécions tout particulièrement le Sri Lanka, le Bengladesh et le Kenya. Michael Levy, gérant du Baring Frontier Markets Fund explique : "Deux de nos entreprises favorites restent selon nous bien placées pour bénéficier à la fois de la hausse de la consommation et de la baisse des coûts. La première est Marico au Bengladesh, productrice de produits de beauté et d'huile capillaire à base de noix de coco. La seconde est East African Breweries au Kenya, société de boissons alcoolisées la plus importante d'Afrique Orientale."

Les exportateurs nets de pétrole font pour leur part face à des défis à court terme. Cependant, au Nigéria, les subventions peuvent contribuer à faire encore plus baisser les prix et du coup à faire progresser les marges de compagnies bien positionnées.

Baring Frontier Markets Fund

Une population jeune et en expansion, l'essor de la classe moyenne, les développements autour de la santé, des loisirs et de l'enseignement constituent autant de facteurs peu dépendants des prix élevés du pétrole. Selon nous, ces secteurs offrent de belles perspectives de croissance à long terme.

Alors qu'à court terme, notre sur-pondération sur l'Arabie Saoudite a pesé sur la performance, nous pensons que la baisse sur ce pays n'est pas justifiée. Nous apprécions particulièrement Al Tayyar Travel Group, un des bénéficiaires directs de la faiblesse des cours de pétrole et du développement des infrastructures et des aéroports autour de La Mecque et de Médine.

Même si nombre de ces marchés ne sont encore qu'au début de leur développement, la récente baisse du pétrole a souligné que l'univers d'investissement a déjà commencé à se diversifier. Sur ces marchés encore balbutiants, une judicieuse sélection de titres et une bonne compréhension des facteurs qui influencent les sociétés restent les facteurs clefs de succès conclut Michael Levy.

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Communiqué de presse (PDF)
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