En dépit de la surperformance des marchés actions américains par rapport aux indices européens depuis le début de l'année, Daniel Gerino, président et directeur de la gestion de Carlton Sélection, ne croit pas qu'il soit pour autant judicieux de privilégier les marchés américains. "Comment l’Amérique va-t-elle pouvoir continuer à alimenter de telles performances à ces niveaux de valorisation ? Nous ne sommes pas optimistes sur les perspectives à douze mois", assure-t-il.

Le gérant constate que l'économie américaine est dans un cycle de croissance continue depuis plus de 7 ans et met en garde contre le fait que la très probable poursuite de la dégradation du dollar alimentera l'inflation. Dans ces conditions, la pente de la courbe des taux devrait pousser les taux longs sur des niveaux de 3% et freiner l'évolution des marchés actions américains déjà très chers.

"L'Europe pourrait bénéficier du "fly to recovery" car décalée dans le cycle économique et toujours appuyée par une politique monétaire accommodante. Après un cycle de rachat de leurs propres actions, les entreprises notamment américaines pourraient être incitées à procéder à des acquisitions en Europe stimulant l'attractivité pour cette zone géographique", insiste le directeur de la gestion de Carlton Sélection.