NEW YORK (Reuters) - Un groupe bipartite de parlementaires américains a demandé au gendarme boursier américain, la Securities and Exchange Commission (SEC), de suspendre le processus d'introduction en Bourse du groupe chinois Shein pour vérifier que celui-ci ne recourt pas à du travail forcé, montre une lettre que Reuters a pu consulter.

Cette vingtaine d'élus souhaite que la SEC ordonne au géant chinois du prêt-à-porter à bas coût de mener un audit indépendant pour vérifier que "la compagnie ne recourt pas au travail forcé de Ouïghours" et que cela soit une condition pour être cotée aux Etats-Unis, est-il écrit dans le document.

Des sources ont dit par le passé que Shein, à la croissance fulgurante, ambitionnait d'entrer en Bourse cette année aux Etats-Unis.

La Chine est accusée par des ONG et plusieurs gouvernements de contraindre la minorité musulmane des Ouïghours à du travail forcé dans des camps d'internement dans la région du Xinjiang. Pékin nie de telles actions.

Bloomberg a rapporté l'an dernier que des vêtements vendus par Shein contenaient du coton dont la provenance était le Xinjiang.

Un porte-parole du groupe chinois a déclaré que celui-ci avait une politique de "tolérance zéro" à l'égard du travail forcé et que ses fournisseurs étaient contraints de répondre à "un code de conduite" aligné sur les normes internationales du droit du travail.

(Reportage Arriana McLymore, avec Katherine Masters; version française Jean Terzian)

par Arriana McLymore