Cette perte, à comparer avec une bénéfice net de 203 millions de dollars en 2015, est la première affichée par la compagnie d'Abou Dhabi depuis 2011, année où elle a réalisé ses premiers bénéfices.

Les compagnies du Golfe ont vu leur croissance ralentir au cours des deux dernières années.

Emirates, la première compagnie de la région, a publié en mai un bénéfice annuel en repli pour la première fois depuis cinq ans.

La compagnie publique d'Abou Dhabi est entrée dans une période de changement. L'Irlandais Ray Gammell, a pris temporairement les rênes du groupe après le départ le 1er juillet du directeur général James Hogan.

Ce dernier avait mis en place une stratégie de développement via des prise de participation minoritaires dans d'autres compagnies aériennes, afin de pouvoir rivaliser avec Emirates et Qatar Airways.

Cette stratégie a montré visiblement ses limites en avril quand Alitalia, dont Etihad détient 49%, a été placée sous un régime d'administration judiciaire.

Etihad a inscrit une dépréciation exceptionnelle de 1,9 milliard de dollars en 2016, dont 1,06 milliard de dollars pour les avions et 808 millions pour ses expositions à Alitalia et Air Berlin.

Le chiffre d'affaires a baissé de 7,1% à 8,36 milliards de dollars l'année dernière, en dépit d'une progression de 5,1% du nombre de passagers transportés à 18,5 millions. Le coefficient d'occupation est ressorti en légère baisse à 78,6%.

"Cette année est difficile pour l'ensemble du secteur de l'aviation et l'environnement concurrentiel en constante évolution devrait peser sur la performance en 2017", a indiqué Ray Gammell dans un communiqué.

(Stanley Carvalho and à 49% par Alexander Cornwell; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Valeurs citées dans l'article : Air Berlin Plc, Virgin Australia Holdings Ltd