L'Allemagne ne compte pas modifier sa position sur les euro-obligations lors de la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne mercredi, mais Berlin travaille avec d'autres dirigeants à la préparation d'obligations de moindre ampleur, destinées à des projets spécifiques, ont indiqué mardi des représentants allemands.

"Les obligations pour des projets n'ouvrent pas la voie à des euro-obligations", a souligné l'un d'entre eux. Ces deux outils "n'ont rien à voir l'un avec l'autre. Les euro-obligations sont toujours une dette souveraine mutualisée".

L'Allemagne s'oppose à la création d'obligations souveraines communes à la zone euro, estimant qu'avec ces titres, les dirigeants politiques risqueraient de se sentir dispensés d'assainir leurs économies. La France est au contraire favorable à la création d'euro-obligations, François Hollande jugeant pour sa part qu'elles permettraient de relancer la croissance dans l'union monétaire.

Les dirigeants européens ont accepté en mars d'envisager des émissions obligataires pour le financement de projets, ont indiqué les représentants allemands interrogés. Ils sont convenus qu'elles seraient limitées à 230 millions d'euros dans le budget européen, et que chaque pays devrait faire une demande individuelle pour obtenir un financement.

-William Boston, Dow Jones Newswires