Merci Jeroen.

Je commence par un mot sur la situation économique. Je viens de présenter à l'Eurogroupe nos prévisions économiques d'hiver. J'ai souligné que ces prévisions restaient à nos yeux valables en dépit de l'agitation que nous voyons actuellement sur les marchés européens et mondiaux. Nous suivons évidemment de très près ces développements, avec le recul nécessaire sur ces mouvements quotidiens et fluctuants. Je partage totalement l'appréciation de Jeroen Dijsselbloem.

L'Europe continue sa reprise économique, elle est encore trop modeste, mais l'économie réelle est solidement ancrée sur la consommation interne.

Des facteurs favorables continuent de stimuler les exportations et la consommation. Mais il y a aussi des risques, surtout extérieurs, qui se sont accrus ces derniers mois et qui nous obligent à être extrêmement vigilants. Nous le sommes, et nous le resterons.

Nous devons tous poursuivre les mesures nécessaires pour augmenter la compétitivité, faciliter les investissements et assainir les finances publiques et pour réduire les déséquilibres macroéconomiques au sein de la zone euro. Mais au final, je crois comme toi que l'économie européenne est solide et que le système bancaire et financier a été considérablement renforcé et protégé par les mesures qui ont été prises notamment dans le cadre de l'union bancaire, qui permettent à la fois de mieux connaitre les situations et de mieux traiter les problèmes qui pourraient se présenter. Donc il faut faire confiance aux mécanismes que nous avons créés et qui nous permettent d'être protégés par rapport à des situations antérieures.

Nous avons eu une discussion intéressante sur la qualité des dépenses publiques, et notamment les dépenses publiques favorables à la croissance. Selon nos analyses, entre 2007 et 2013, les dépenses publiques favorables à la croissance - définies comme les dépenses sur les infrastructures, sur la recherche et l'innovation, sur l'éducation et la sante - étaient estimées à 15% du PIB, c'est-à-dire environ un tiers des dépenses publiques, un tiers seulement. L'analyse de la structure qualitative des dépenses publiques démontre la possibilité de dépenser mieux. Mais comment le faire ?

D'abord, nous devons travailler pour mieux identifier - de façon systématique - des dépenses publiques qui sont favorables à la croissance. Il faut prévoir plus d'évaluations indépendantes des réformes, dès le début, pour augmenter notre expertise sur la qualité des dépenses. Et ensuite, nous devons intégrer dans nos processus budgétaires nationaux les évaluations de dépenses crédibles régulières. Plusieurs Ministres ont demandé qu'il y ait un lien entre les recommandations pays par pays et cette évaluation de la qualité des dépenses publiques. C'est dans l'intérêt de tous et la Commission continuera à encourager ces efforts. Au total je pense que c'était une discussion importante parce qu'il y a là un avenir pour les réformes structurelles de deuxième génération, celles qui doivent nous permettre d'avoir une économie plus forte encore.

Now a word on Greece.

Our winter forecast last week highlighted the surprising resilience of the Greek economy to the uncertainty of last year and the introduction of capital controls. Provided reform momentum is maintained, the economy should start growing again in the second half of this year.

In terms of the first review mission, there were constructive talks in Athens last week and good progress was made on a number of fronts. Intense work is now ongoing at the technical level. This work needs to continue at an adequate pace in the coming days so that our mission chiefs can return to Athens as soon as possible and take forward negotiations with a view to reaching a staff level agreement in the coming weeks.

I want to stress two things: First, I know that the reforms being discussed at the moment are in many cases very difficult - politically, socially. The pension reform is of course the most obvious example of this. But, and this is my second point, these necessary reforms will not become any easier by delaying the moment when they need to be agreed and adopted. So I am encouraged, as all members of the Eurogroup, by the Greek authorities' statements that they intend to work for a swift conclusion of the review. For our part, we will of course work as hard as is needed to facilitate that. The general mood of discussion was positive concerning progress made although we know that we are not there yet and that there is still some way to go.

Finally, on Portugal, I briefed the Eurogroup on both the third post-programme surveillance mission and on the Commission's Opinion on Portugal's draft budgetary plan. You have all seen the statement we published on the post-programme surveillance mission and you know the conclusion of our Opinion, which I presented together with Valdis Dombrovskis last Friday, which was adopted by the college unanimously. I welcome the fact that the Eurogroup agrees with our assessment but also asked the Portuguese authorities to work as from now on the measures that could be necessary.

Two things are now very important.

First of all, Portugal should indeed address the risks we have identified and take any further measures that may be necessary ensure compliance with the Pact, as it has committed to do.

Secondly, Portugal should move swiftly to adopt an ambitious and comprehensive set of reforms to boost the productivity and growth potential of the economy. This is the only way to reassure investors, restore confidence and create the conditions for creating the plentiful and stable jobs that the Portuguese people need.

The Commission stands ready to support Portugal in these efforts and to continue the constructive cooperation that characterised our discussions around the Draft Budgetary Plan. And of course to deal with these matters in the framework of the Eurogroup.

One last word on transparency to say that I fully support the initiative taken in this field by the President of the Eurogroup. Some details need to be adjusted but the direction is the right one.

La Sté European Commission - Directorate-General for Economic and Financial Affairs a publié ce contenu, le 11 février 2016 et est seule responsable des informations qui y sont renfermées. Les contenus ont été diffusés non remaniés et non révisés, le 13 février 2016 05:25:05 UTC.

Le document original est consultable sous: http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=SPEECH/16/290&format=HTML&aged=0&language=en&guiLanguage=en