M. Jyrki Katainen, vice-président de la Commission européenne chargé de l'emploi, de la croissance, de l'investissement et de la compétitivité, est en tournée en Belgique aujourd'hui pour y promouvoir le plan d'investissement pour l'Europe. Il est accompagné par MmeMarianne Thyssen, commissaire européenne chargée de l'emploi, des affaires sociales, des compétences et de la mobilité des travailleurs.

M. Katainen et Mme Thyssen rencontreront M. Charles Michel, Premier ministre, M. Kris Peeters, Vice-Premier ministre et ministre de l'Emploi, de l'Economie et des Consommateurs, M. Didier Reynders, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et européennes, M. Geert Bourgeois, ministre-président de la Flandre, M. Paul Magnette, ministre-président de la Région wallonne, et M. Rudy Vervoort, ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale. M. Katainen et Mme Thyssen rencontreront des représentants des sociétés de participation et d'investissement fédéral et régionales, du secteur financier et des partenaires sociaux, ainsi que des représentants d'entreprises innovantes. De plus, ils recevront des citoyens pour un dialogue sur l'avenir de l'Europe.

M. Katainen a déclaré: «Je me félicite de l'occasion que nous aurons, Mme Thyssen et moi-même, de nous entretenir avec les partenaires sociaux du plan d'investissement.Je me réjouis également de discuter avec les représentants des sociétés de participation et d'investissement fédéral et régionales de la manière dont elles pourront contribuer à la réalisation du plan.»

Mme Thyssen a déclaré: «Il s'agit d'une belle occasion d'exposer le plan d'investissement à nos partenaires belges.J'ai la conviction que ce plan peut changer la donne en drainant des capitaux dans des secteurs qui seront pourvoyeurs de nouveaux emplois dans l'avenir.»

Contexte

L'économie belge devrait continuer de croître lentement, de 1,1 % en 2015 et de 1,5 % en 2016. Cette évolution résulte de la combinaison d'une consommation privée frileuse, d'une balance commerciale stable mais présentant un solde net positif et de la stagnation des investissements après une année 2014 formidable marquée par des opérations uniques importantes. Durant la crise, les investissements ont globalement mieux résisté en Belgique que dans d'autres pays, en dépit de leur faible niveau en ce qui concerne les équipements. La part des investissements dans le PIB a baissé moins que dans les autres pays de la zone euro, passant de 24,3 % du PIB en 2008 à 22,3 % en 2013.

En Belgique, ce sont surtout les entreprises et les ménages qui ont contribué aux investissements, alors que ceux des pouvoirs publics se sont laissé distancer. Depuis les années 90, les investissements des entreprises oscillent en permanence autour de 13,3 % du PIB, tandis que les investissements publics sont tombés à 2,3 % du PIB en 2014, ce qui est proche du niveau le plus bas dans l'Union européenne. La diminution des investissements publics s'explique principalement par le fait que l'assainissement budgétaire des dernières décennies a été axé sur ces investissements, entraînant leur réduction. Même si l'on fait valoir que de nombreux projets ont été financés au moyen de montages hors bilan et de subventions à l'investissement en faveur du secteur privé, les investissements publics restent insuffisants. Le plan d'investissement pour l'Europe pourrait contribuer à stimuler l'investissement, en particulier dans des secteurs tels que la recherche-développement, les transports, les infrastructures énergétiques et l'enseignement, ce qui renforcerait la compétitivité de la Belgique et créerait de la croissance et des emplois. Il pourrait aussi aider la Belgique à atteindre son objectif consistant à couvrir 13 % de son approvisionnement énergétique au moyen de sources d'énergie renouvelables à l'horizon 2020 (7,9 % en 2013) et, par conséquent, à se muer en une économie à faibles émissions de carbone.

Le plan d'investissement pour l'Europe mobilisera des investissements publics et privés pour un montant d'au moins 315 milliards d'euros au cours des trois prochaines années (2015-2017). À chacune de ses étapes, la tournée de promotion expose les trois volets du plan d'investissement pour l'Europe:

1) le financement des investissements. Le 13 janvier dernier, la Commission a adopté la proposition législative relative au Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFSI). L'objectif est, grâce à la forte volonté politique de toutes les institutions de l'UE, d'adopter le projet de règlement relatif à l'EFSI pour l'été 2015, de sorte que cet instrument soit mis en place en septembre 2015 au plus tard et que des financements puissent être attribués dès l'automne;

2) une nouvelle source d'informations sur les projets. Un portail sur les possibilités d'investissements européens sera mis en place pour assurer la transparence à l'égard des investisseurs. Une nouvelle plateforme d'assistance technique contribuera à faire en sorte que les projets soient correctement structurés et répondent aux exigences réglementaires;

3) des réformes réglementaires. La Commission travaille à lever les obstacles réglementaires à l'investissement et à renforcer le marché unique, comme annoncé dans son programme de travail pour 2015. La première étape importante franchie en vue de l'élimination des obstacles et de l'amélioration de l'accès au financement, notamment pour les PME, a été l'adoption par la Commission, le 18 février dernier, d'un livre vert sur l'Union des marchés des capitaux, qui a amorcé une consultation publique de toutes les parties intéressées.

Prochaines étapes de la tournée

Lettonie: 1er juin

Estonie: 2 juin

Le but est de visiter les vingt-huit États membres de l'UE d'ici octobre 2015. Avant la fin de l'année, M. Katainen se rendra également dans des pays ne faisant pas partie de l'Union européenne pour y promouvoir le plan d'investissement pour l'Europe.

Informations supplémentaires sur le plan d'investissement pour l'Europe

Site web du plan d'investissement pour l'Europe

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