Intitulant ses convictions d'investissement du troisième trimestre "Optimisme prudent", Fidelity identifie trois thèmes à surveiller de près pour cette période. D'abord, le gestionnaire d'actifs constate qu'une aussi longue période de marché haussier que celle que l'on vit actuellement (plus de 99 mois depuis mars 2009, selon Fidelity) est rare. Si cette tendance reste d'actualité, le gérant ne recommande pas moins la prudence car elle pourrait arriver "en fin de course".

"Les obstacles qui freinaient la progression des actions ont été pour la plupart éliminés, et les marchés se sont largement appréciés. Même si le pic de ce cycle n'est pas encore atteint, les investisseurs ont tout intérêt à se préparer à cette issue au cours des 12 à 18 prochains mois", indique Fidelity.

Ensuite, le deuxième thème relevé par la société de gestion est lié aux perspectives de croissance des bénéfices des sociétés, principaux soutiens des indices actions depuis que le risque politique s'est atténué en Europe. "Les révisions de prévisions de bénéfices européens sont devenues nettement positives, plus qu'elles ne l'ont jamais été depuis cinq ans. Les estimations de chiffre d'affaires et de croissance des bénéfices en Europe dépassent désormais celles du marché américain", souligne Fidelity, ce qui est de bon augure pour l'évolution des indices actions.

Enfin, la Chine et l'inflation devront être suivies de près, prévient le gestionnaire d'actifs. L'inflation américaine est inhabituellement faible depuis trois mois, ce qui n'a pas empêché la Réserve fédérale de relever ses taux en juin. Janet Yellen estime en effet que cet accès de faiblesse sera temporaire. Dans le cas contraire, "la solidité de l'économie américaine finira par poser question", assure Fidelity.

La Chine, quant à elle, tente de contenir plusieurs pans de son économie tout en améliorant la transparence du système financier, avec notamment des mesures de durcissement des réglementations et des conditions financières dans le secteur bancaire, qui contribuent à contenir l'activité de crédit. "La croissance du PIB est en train de ralentir aux alentours de 6,5 %, mais les investisseurs voudront avoir la preuve qu'il s'agit bel et bien d'un atterrissage maîtrisé", conclut le gérant.