PARIS, 22 janvier (Reuters) - Les socialistes Benoît Hamon et Manuel Valls sont qualifiés pour le second tour de la primaire organisée par le Parti socialiste pour l'élection présidentielle.

Voici les principales réactions à ce résultat :

BENOIT HAMON, lors d'un point presse :

"En me plaçant en tête, vous avez adressé un message clair d'espoir et de renouveau, le désir d'écrire une nouvelle page de l'Histoire de la gauche et de la France"

"Les électeurs de gauche (...) ont voté par conviction et pas par résignation, sinon ils ne m'auraient pas placé en tête"

"J'entends bien être à la hauteur de cet engagement, il s'agit maintenant d'amplifier la mobilisation qui s'est opérée lors de ce premier tour, de lui donner davantage de force"

MANUEL VALLS, lors d'un point presse :

"Pour le deuxième tour de la primaire, rien n'est écrit"

"Je suis heureux de me retrouver face à Benoît Hamon car une nouvelle campagne commence dès ce soir"

"Un choix très clair se présente à nous (...) : le choix entre la défaite assurée et la victoire possible, le choix entre des promesses irréalisables et infinançables et une gauche crédible qui assume les responsabilités du pays"

"Vous avez le choix désormais, accepter ou refuser la défaite annoncée, accepter une gauche qui s'efface pour longtemps, comme cela est le cas dans un certain nombre de pays qui nous entourent (...) ou bien le refuser"

"Je sais que beaucoup se disent que la victoire à la présidentielle est impossible (...) mais je veux tordre le cou à cette idée"

"Ce n'est pas seulement l'avenir du Parti socialiste qui est en jeu (...) c'est celui de la gauche, qui est fière de gouverner, d'assumer les responsabilités quand c'est difficile, de réformer, et pas de proclamer dans le confort de l'opposition"

ARNAUD MONTEBOURG, lors d'un point presse :

Les électeurs "ont massivement et sérieusement condamné le quinquennat en refusant de donner à ceux qui ont mené des politiques d'austérité et de dérive libérale le quitus et le soutien qu'ils réclamaient"

"Ils ont voulu que la rivière qui était sortie de son lit et s'était égarée retrouve son cours naturel"

"Avec Benoît Hamon, nous avons combattu ensemble, dans le gouvernement, les politiques sociales libérales aujourd'hui désavouées par les électeurs de la primaire, nous avons quitté le gouvernement ensemble, et nous avons veillé ensemble, malgré des désaccords, à ce que nos prises de positions restent complémentaires et compatibles"

"L'impératif qui pèse désormais sur nos épaules collectives, et qui sonne comme un appel de l'Histoire, est le rassemblement des gauches"

"Dimanche prochain, je voterai Benoît Hamon et vous invite à faire de même"

VINCENT PEILLON, lors d'un point presse :

"J'appelle les électrices et les électeurs de gauche à amplifier encore leur vote (...) la participation a été (...) moyenne, en-deçà de ce qu'on attendait"

SYLVIA PINEL, à la presse :

"Je proposerai demain matin au bureau national du Parti radical de la gauche, que je réunirai, de soutenir Manuel Valls qui est le plus proche de mes convictions"

JEAN-CHRISTOPHE CAMBADELIS, Premier secrétaire du Parti socialiste, sur TF1 :

"Il y a deux gauches, on le savait avant"

"Aujourd'hui, il y a deux manières d'envisager la présidentielle, et c'est bon pour pour le deuxième tour, ça va nous amener des électeurs" (Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)