PARIS, 28 mars (Reuters) - Manuel Valls et ses soutiens restent divisés sur un éventuel ralliement à Emmanuel Macron, le candidat d'En marche! à la présidentielle actuellement dans le duo de tête des sondages, face à un Benoît Hamon affaibli.

L'ancien Premier ministre socialiste, finaliste malheureux de la primaire de la gauche face à l'ex-ministre de l'Education qu'il a exclu de parrainer, a réuni mardi ses soutiens, comme à l'habitude, à l'Assemblée nationale.

"L'assemblée est divisée", a dit à Reuters un participant à cette réunion à huis clos. "Ça discute beaucoup".

"Etre muet ne convient pas à un certain nombre", a-t-il ajouté en allusion aux fidèles de Manuel Valls favorables à un ralliement à Emmanuel Macron avant le premier tour de l'élection présidentielle, le 23 avril.

"Mais parler collectivement avant le premier tour en tétanise d'autres", a-t-il poursuivi en allusion aux "vallsistes" favorables à un soutien, même a minima, à Benoît Hamon.

"Les propos d'Emmanuel Macron cet après-midi en ont refroidi quelques-uns", a dit à Reuters un autre participant.

"Il n'y aura aucun accord d'appareils, aucun accord avec des groupes", a déclaré le candidat d'En Marche! lors d'une conférence de presse.

Il a réaffirmé qu'il entendait rester "maître des horloges" à propos des ralliements. "Je ne ferme la porte à personne", a-t-il déclaré. "Je suis heureux que notre démarche suscite chaque jour un intérêt grandissant. Le soutien des citoyens je m'en réjouis. Mais l'agenda caché des politiciens, je m'en méfie", a-t-il dit.

Depuis la primaire, Manuel Valls réunit un mardi sur deux ses amis à l'Assemblée nationale, des parlementaires et des dirigeants socialistes.

Une cinquantaine de parlementaires étaient présents ce mardi ainsi que plusieurs ministres comme Jean-Jacques Urvoas, le garde des Sceaux, et Patrick Kanner, ministre de la Ville. (Emile Picy, édité par Sophie Louet)