La croissance du premier trimestre en revanche a été revue en légère baisse à +0,7% au lieu de +0,8%.

Les économistes attendaient en moyenne une confirmation à +0,8% au deuxième trimestre.

Sur un an, la croissance du produit intérieur brut (PIB) est confirmée à 3,2% au deuxième trimestre, comme attendu par les économistes, après 2,9% (révisé de 3,0%) en janvier-mars.

L'activité a augmenté de 1,1% dans les services, plus forte croissance depuis le troisième trimestre de 2011, et de 0,7% dans la construction alors qu'elle avait été précédemment annoncée stable.

L'investissement des entreprises a augmenté de 3,3% au deuxième trimestre pour afficher un bond de 11,0% sur un an.

Un responsable de l'ONS a souligné que ce chiffre était gonflé par la nouvelle méthodologie européenne qui comptabilise les dépenses de recherches comme un investissement plutôt que comme une consommation.

Les dépenses de ménages ont progressé de 0,6% en variation trimestrielle et le revenu disponible des ménages de 2,2%. Le taux d'épargne a augmenté à 6,7% contre 5,7% en janvier-mars.

Avec ces révisions et le changement de méthodologie, le PIB britannique est maintenant supérieur de 2,7% à son pic d'avant la récession de 2008-2009.

De plus, il s'avère que le PIB est reparti à la hausse par rapport à son niveau d'avant-crise dès le troisième trimestre 2013, alors qu'on pensait précédemment que ce cap n'avait été franchi qu'au deuxième trimestre de cette année, avec un dépassement de seulement 0,2%.

Ces chiffres ne manqueront pas de satisfaire le gouvernement conservateur de David Cameron à l'approche des élections législatives de 2015, même si la croissance de 2013, à +1,3%, n'a pas été révisée.

La Banque d'Angleterre prévoit une croissance de 3,5% sur l'ensemble de cette année, ce qui constituerait la meilleure performance de l'économie britannique depuis une décennie.

Avec ces nouvelles données, le déficit budgétaire du Royaume-Uni (hors banques) a été révisé à 5,7% du PIB pour l'exercice 2013-2014, contre 7,2% l'année précédente.

La dette publique en pourcentage du PIB, hors banques, est à présent estimée à 79,1% au lieu des 76,5% annoncés en juillet sous l'ancienne méthodologie.

L'ONS a par ailleurs publié des chiffres des comptes courants du deuxième trimestre qui font ressortir un déficit accru à 23,1 milliards de livres (29,7 milliards d'euros) contre 20,5 milliards lors des trois premiers mois de l'année. Ce déficit représente l'équivalent de 5,2% du PIB, contre 4,7% en janvier-mars.

Les économistes prévoyaient en moyenne un déficit courant ramené à 17 milliards de livres au deuxième trimestre.

(Bureau de Londres, Véronique Tison pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)