LONDRES, 15 août (Reuters) - L'inflation britannique est restée stable en juillet, contrairement aux prévisions qui tablaient sur une légère hausse, certains signes, comme la baisse des prix des carburants, suggérant que la pression sur le pouvoir d'achat des ménages diminue.

La hausse des prix à la consommation s'est établie à 2,6% en juillet en rythme annuel, comme en juin, a annoncé mardi l'Office national de la statistique (ONS).

Elle ressort légèrement en deçà des attentes des économistes qui s'attendaient à un taux d'inflation de 2,7%.

Après cette annonce, la livre est tombée à un plus bas de cinq semaines face au dollar, sous la barre de 1,29.

Les chiffres montrent que la hausse des prix des matières premières, qui est passée de 10 à 6,5%, a connu en juillet son rythme le plus faible d'un mois sur l'autre depuis plus de cinq ans.

"La hausse des prix des produits alimentaires, des vêtements et des articles ménagers a été compensée par la baisse du prix du pétrole, ce qui a permis de garder un taux d'inflation stable", explique James Tucker, statisticien à l'ONS.

Dans les mois à venir, les prix à la consommation pourraient encore augmenter.

Début août, la Banque d'Angleterre (BoE) a dit tabler sur une inflation à moins de 2,6% après un pic attendu autour de 3% en octobre.

Les perspectives d'inflation plus modeste ne plaident pas en faveur de ceux qui, au sein de l'institut d'émission, prônent un resserrement de la politique monétaire.

L'inflation a pesé sur le pouvoir d'achat des ménages, déjà amputé par une croissance atone des salaires.

Elle a fortement augmenté à la suite du vote, le 23 juin 2016, en faveur d'une sortie du pays de l'Union européenne, qui a entraîné une dépréciation de la livre et renchéri le coût des importations.

Tableau (David Milliken et Alistair Smout, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)