La croissance a été de 0,6% d'un trimestre sur l'autre suivant une première estimation, supérieure aux attentes des économistes qui tablaient sur une croissance de 0,4% comme au premier trimestre.

En rythme annuel, la croissance ressort à 2,2%, sa meilleure performance depuis le deuxième trimestre 2015, contre 2,0% attendu par les économistes.

La performance de l'économie britannique sur la période n'a pas été affectée par les effets du Brexit, le vote aboutissant à la décision de sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne s'étant tenu le 23 juin.

L'accélération de la croissance au deuxième trimestre résulte de la progression de l'activité dans l'industrie, les services et la construction en avril mais cet effet s'est largement dissipé en mai et juin, à l'approche du référendum.

L'économie britannique a subi en juillet sa plus forte contraction depuis la crise financière mondiale de 2008-2009, ont montré les premiers résultats de l'enquête mensuelle Markit auprès des directeurs d'achats, publiés vendredi.

Une enquête réalisée par Reuters auprès d'économistes a montré la semaine dernière qu'ils s'attendent à ce que la Grande-Bretagne tombe en récession dans l'année à venir.

La Banque d'Angleterre (BoE), qui prévoyait une croissance de 0,5% au deuxième trimestre, a laissé entendre qu'elle pourrait baisser ses taux directeurs pour la première fois depuis 2009 lors de la réunion de son comité de politique monétaire la semaine prochaine. La BoE avait toutefois pris les investisseurs de court le mois dernier en laissant sa politique monétaire inchangée tout en laissant la porte ouverte à un prochain assouplissement.

Philip Hammond, le nouveau ministre des Finances, s'est félicité des chiffres du PIB qui selon lui montrent que les fondamentaux de l'économie britanniques demeurent solides.

Il a ajouté que son gouvernement, avec la Banque d'Angleterre, ferait le nécessaire pour soutenir l'économie.

L'ONS a dit que l'accélération de la croissance sur la période avril-juin avait été alimentée par la hausse de la production dans les services et surtout dans l'industrie où elle a progressé de 2,1% sur la période, sa plus forte progression depuis 1999.

(Andy Bruce et Ana Nicolaci da Costa, Marc Joanny pour le service français, édité par Véronique Tison)