Les banques devraient perdre leur passeport européen et tout arrangement visant à créer un statut de substitution devrait présenter de nombreux risques, laissant la question de l'accès au marché dans le flou pendant longtemps, a-t-il ajouté.

"Il semble donc que les perspectives d'accès au marché européen via le Royaume-Uni soient plutôt faibles", a-t-il dit à Londres.

"Je m'attends à ce que Londres reste un centre financier mondial de premier plan", a-t-il ajouté. "Néanmoins, je m'attends aussi à ce que de nombreux participants du marché britannique déplacent au moins certaines divisions afin de se couvrir pour tous les résultats possibles des négociations."

Mais les banques ne doivent pas tricher avec les régulateurs et doivent transférer certaines activités sur le continent si elles veulent travailler avec l'Union européenne, a-t-il prévenu.

"Nous n'accepterons pas des coquilles vides ou des 'boîtes aux lettres' qui permettraient que le travail soit effectivement fait de Londres", a-t-il dit.

"J'invite les banques à ne pas perdre du temps à inventer des stratégies pour contourner ces exigences", a ajouté Dombret.

Dombret a même jeté le doute sur un éventuel accord de libre-échange, expliquant que sa négociation constitue un travail ardu et chronophage, les services financiers étant un secteur particulièrement délicat.

(Balazs Koranyi, Juliette Rouillon et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)