"Ferrari va continuer de construire des voitures en Italie, de générer des profits dans ce pays et de payer des impôts en Italie. Il pourrait y avoir une solution, et nous l'examinons, consistant à avoir une société au-dessus de Ferrari", a dit Sergio Marchionne aux journalistes lors du salon automobile de Genève.

Un tel dispositif, qui pourrait ressembler à celui créé pour le groupe Fiat Chrysler, viserait à faciliter l'introduction en Bourse de Ferrari et ne serait pas motivé par des raisons fiscales, a-t-il souligné.

Fiat a créé une société holding, Fiat Chrysler Automobiles (FCA), enregistrée aux Pays-Bas mais fiscalement domiciliée en Grande-Bretagne, avec New York pour principale place de cotation.

Fiat Chrysler compte procéder à l'IPO de Ferrari au premier semestre mais l'opération pourrait aussi glisser au troisième trimestre, a poursuivi Marchionne. L'objectif du constructeur est quoi qu'il en soit d'avoir bouclé la scission d'ici la fin de l'année.

Sergio Marchionne a précisé que l'IPO pourrait porter sur plus de 10% du capital de Ferrari, au vu de la demande élevée. "Nous devons décider quelle est la bonne décision; vendre 10% lorsque la demande est bien plus forte c'est trop peu", a-t-il affirmé.

Il a ajouté que Ferrari avait la capacité technique de produire 10.000 véhicules par an mais souligné que c'était une hypothèse, non un objectif.

Sergio Marchionne a aussi déclaré que Fiat Chrysler pourrait être soit vendeur soit acheteur dans d'éventuelles opérations de fusions-acquisitions à l'avenir.

Il a enfin déclaré, sans autre précision, qu'il avait un "candidat idéal" en tête pour être l'associé de Fiat Chrysler. Il a ajouté qu'il ne s'agissait pas de Volkswagen, avec lequel il serait toutefois prêt à collaborer sur des projets ponctuels.

(Agnieszka Flak, Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)