A condition de faire preuve de sélectivité dans leurs investissements, les opérateurs de marché tentés par des placements en Chine devraient profiter de la transition en cours dans l'économie du pays pour saisir les opportunités. C'est en tout cas le point de vue de Fidelity qui, dans le cadre d'une conférence consacrée à la Chine et à l'Asie analyse ce qui est en train de se passer sur ce marché gigantesque qui est en train de basculer d'une économie essentiellement accès sur le secteur manufacturier à la "nouvelle économie" des services.

"Si les acteurs liés aux infrastructures et aux matières premières montrent des signes de faiblesse, les ventes au détail enregistrent quant à elles une hausse de 10,5 % en année glissante, de même que certains segments du secteur de la consommation (notamment le commerce électronique et les vêtements de sport), les énergies renouvelables et le très important secteur immobilier mettent en évidence des signes de vigueur", détaille le gestionnaire d'actifs.

Par ailleurs, "orienté à la baisse depuis le milieu de l'année 2014, le marché immobilier résidentiel chinois a été le témoin d'un rebond des prix et des volumes au second trimestre de cette année. Celui-ci a été particulièrement marqué dans les plus grandes villes du pays (dont Shanghai, Pékin et Shenzhen). Grâce à l'augmentation des prix immobiliers, les activités de construction connexes devraient également commencer à passer à la vitesse supérieure et, ce faisant, soutenir l'économie."

Après les turbulences estivales sur les marchés financiers chinois - plus liées à l'éclatement d'une bulle faite de liquidités, d'excès de confiance et de soutien de l'actionnariat individuel qu'à la situation économique réelle du pays - Fidelity se montre également confiant sur les mesures de soutien que les autorités chinoises pourraient prendre prochainement.

"Des erreurs de politique ont été commises. Mais, des signaux prometteurs ont été récemment envoyés par les autorités (sous la forme notamment de la baisse des taux d'intérêt et du ratio des réserves obligatoires), lesquelles semblent désormais plus prédisposées à laisser les marchés actions chinois trouver un point de stabilisation naturel et à axer leur soutien à l'ensemble de l'économie. Les autorités de régulation jouissent d'ailleurs d'une grande marge de manoeuvre pour stimuler l'économie", note le gestionnaire d'actifs.