Les puissances anglo-saxonnes ont fait souffler des "vents mauvais" sur les marchés financiers ces derniers jours, observe Fidelity dans son dernier Hebdo des marchés. Aux Etats-Unis d'abord, l'échec de Donald Trump à réformer Obamacare, face à la fronde d'une partie de sa majorité, a pesé sur la confiance aveugle que les investisseurs mettaient dans ses projets.

"Pour l'heure, ces inquiétudes n'ont pas donné lieu à des mouvements de panique ou de sorties de capitaux. Loin d'une rupture du rapport de confiance qui a alimenté la tendance haussière depuis novembre, les investisseurs semblent surtout se tenir désormais sur leurs gardes", décrypte David Ganozzi, gérant d'allocation chez Fidelity.

L'autre foyer de préoccupations des investisseurs a été la Grande-Bretagne. Alors que Londres déclenchera demain les discussions devant aboutir à sa sortie de l'Union européenne, "ses constantes économiques font craindre une dégradation à venir de son état de santé". Fidelity souligne principalement le bond de l'inflation, à +2,3%, enregistré en février.

"L'assombrissement des perspectives du pays ne fait que le fragiliser davantage au moment même où l'économie de sa Majesté devrait pourtant se targuer de pouvoir exister en marge de l'Europe", déplore David Ganozzi.