Malgré les "relents de Brexit" qui entourent la crise catalane déclenchée la semaine dernière, Fidelity constate que les investisseurs ont réagi de façon plutôt mesurée ce qui "pousse à relativiser – au moins à court terme – la portée de l’événement". Certes, le rendement des emprunts d'État espagnols à 10 ans a touché un plus haut de six mois à 1,6920 % avant de se détendre en fin de semaine sur fond d'apaisement. Certes, ces tensions ont eu un effet bénéfique sur l'euro qui a touché un plus bas hebdomadaire à 1,167 dollar.

Mais au final, l'attention des investisseurs s'est surtout portée pendant la semaine fatidique sur les bons indicateurs américains. "Une fois encore, l'économie américaine a agréablement surpris les investisseurs en faisant état d'une activité sans précédents en septembre", observe David Ganozzi, gérant d'allocation chez Fidelity.

Sur le front de l'emploi, si le rapport NFP du département du Travail a fait état vendredi 6 octobre de 33 000 destructions de postes pour la première fois depuis sept ans en raison des ouragans, le chômage a reculé à 4,2% de la population active. En outre, un peu plus tôt dans la semaine, le rapport ADP faisait état de 135 000 créations de postes dans le secteur privé sur la même période. "Preuve que les investisseurs ont repris goût aux fondamentaux, ces bons chiffres ont permis aux indices américains de signer de nouveaux records", conclut Fidelity.