WASHINGTON, 30 mai (Reuters) - Un responsable de l'administration fiscale aux Etats-Unis a déclaré vendredi s'attendre à de nouvelles mises en accusation dans la vaste enquête pour corruption concernant des dirigeants de la Fédération internationale de football (Fifa).

"Je suis assez certain qu'il y aura une nouvelle vague d'inculpations", a dit Richard Weber, responsable des enquêtes criminelles au sein de l'Internal Revenue Service (IRS), cité par le New York Times.

Richard Weber n'a pas identifié les personnalités susceptibles d'être poursuivies à leur tour ni précisé si Sepp Blatter, réélu vendredi président de la Fifa, en faisait partie.

"Nous pensons fermement que d'autres personnes et organisations sont impliquées dans des actes criminels", a-t-il dit.

La justice américaine a annoncé mercredi que neuf responsables de la Fifa et cinq dirigeants de sociétés liées à la commercialisation et à la promotion du football devraient répondre de faits de corruption ayant donné lieu, depuis le début des années 1990, au versement de pots-de-vin estimés à plus de 150 millions de dollars (138 millions d'euros).

Selon les autorités américaines, cette enquête a permis de mettre au jour des procédures complexes de blanchiment d'argent, avec des millions de dollars de revenus non déclarés et des dizaines de millions placés sur des comptes en banque de paradis fiscaux appartenant à des responsables de la Fifa.

En Argentine, les bureaux de trois hommes d'affaires mis en cause mercredi par la justice américaine ont fait l'objet vendredi de perquisitions par Interpol, selon les médias locaux.

Un juge argentin a officiellement ordonné jeudi l'arrestation de ces trois hommes, contre lesquels le fisc argentin a en outre ouvert une procédure pour évasion fiscale et blanchiment d'argent.

On ignore si Alejandro Burzaco, Hugo Jinkis et son fils Mariano Jinkis ont été arrêtés depuis. (Will Dunham, avec Richard Lough à Buenos Aires; Bertrand Boucey pour le service français)