MOSCOU, 29 janvier (Reuters) - Des représentants du président Bachar al Assad et d'une partie de l'opposition syrienne ont achevé jeudi deux jours de discussions à Moscou, à l'initiative des autorités russes, et sont convenus de se revoir à une date qui n'a pas été fixée.

Aucune percée notable n'était attendue de ces pourparlers visant à relancer les efforts de paix car la Coalition nationale syrienne (CNS), principale organisation de l'opposition soutenue par l'Occident, n'était pas représentée.

La CNS boycotte les discussions de Moscou et dit ne vouloir prendre part qu'à des pourparlers qui déboucheront sur un départ d'Assad du pouvoir.

La Russie est, avec l'Iran, l'un des principaux soutiens du gouvernement syrien face à une insurrection de plus en plus dominée par les groupes islamistes, après pratiquement quatre années de guerre.

Le modérateur russe Vitali Naumkine, un universitaire, a annoncé que les participants aux discussions avaient décidé de créer un front commun face à la menace terroriste en Syrie.

"La question de la lutte contre le terrorisme a été l'un des thèmes principaux de ces débats", a-t-l dit. "C'est ce qui rassemble les parties concernées, afin de garantir l'intégrité territoriale et l'unité de la Syrie."

Vitali Naumkine a dit espérer que cette rencontre de Moscou aiderait à l'organisation d'une nouvelle conférence entre le gouvernement syrien et l'opposition à Genève. La dernière conférence en date, celle de Genève II, s'est tenue au début de l'année 2014.

La majorité des participants, a dit Naumkine, se sont mis d'accord sur plusieurs points connus sous le nom de "principes de Moscou": maintien de la souveraineté et de l'unité de la Syrie, rejet des ingérences étrangères, combat contre le terrorisme et règlement du conflit par des moyens pacifiques. (Gabriela Baczynska; Guy Kerivel pour le service français)