Sans toutefois reproduire le scénario tourmenté de l'été 2011, les marchés ont d'abord fortement baissé au mois de juillet sous l'impact conjugué de trois facteurs : le ralentissement économique européen, la résurgence du risque déflationniste pesant sur la zone euro et le renforcement de plusieurs crises géopolitiques mondiales. Des risques qui ont inquiété les investisseurs, avant de s'amenuiser progressivement ce qui a permis un regain des flux de capitaux à partir du 8 août.

En Europe, les attentes de reprise économique tardent à se concrétiser et la croissance des bénéfices par action n'est pas encore au rendez-vous. Mais plusieurs paramètres soutiennent le marché actions.

Tout d'abord, La dernière intervention de Mario Draghi à la conférence des banquiers centraux de Jackson Hole a réaffirmé la politique volontariste de la Banque Centrale Européenne. L'institution reconnaît la menace de déflation et affirme qu'elle mobilisera « ıtous les instruments à sa disposition pour assurer la stabilité des prix ».

Ensuite, la chute des taux longs européens s'est accélérée au cours des dernières semaines, pour atteindre des plus bas historiques : le rendement du Bund à 10 ans allemand est ainsi passé sous les 1% (vs 1,25% au 1er juillet 2014). Cette baisse importante augmente d'autant la prime de risque des actions européennes et la recherche de rendement incite les institutions à effectuer une rotation de leurs allocations, des obligations vers les actifs plus risqués.

Enfin, l'euro a continué d'accentuer son repli face à la devise américaine : -3,65% depuis le 1er juillet 2014. Le cours actuel, inférieur à 1,32 dollar, redevient favorable aux entreprises exportatrices européennes.

Aux Etats-Unis, l'été a confirmé la bonne tenue de l'économie. Les dernières publications des entreprises sont encourageantes et le niveau de confiance des ménages est au plus haut depuis 2007. La tendance est là aussi favorable à l'investissement en actions.

Ainsi, les indices ont atteint des records historiques : le S&P 500 a dépassé le cap des 2000 points pour la première fois. Cette réaction rassurante indique que les cours ne sont pas affectés par la fin progressive des mesures de soutien de la Réserve Fédérale.

Enfin, le marché est par ailleurs animé par le dynamisme de l'activité de fusions & acquisitions.