(Actualisé avec contexte)

30 juin (Reuters) - Fitch Ratings a annoncé mardi soir avoir revu en baisse la note souveraine de la Grèce, qui passe de "CCC" à "CC", à deux crans de la note "SD" ou "défaut sélectif", alors qu'Athènes et ses créanciers sont engagés dans des négociations de la dernière heure pour tenter d'éviter une sortie du pays de la zone euro.

La Grèce, qui a reçu près de 240 milliards d'euros dans le cadre de deux plans d'aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) depuis 2010, a annoncé qu'elle ne pourrait pas rembourser une échéance de remboursement de 1,6 milliard d'euros au Fonds monétaire international (FMI) qui tombe ce mardi à minuit heure de Washington (04h00 GMT).

L'agence de notation estime que l'échec des négociations constaté jusqu'à présent entre la Grèce et ses créanciers internationaux a considérablement aggravé le risque que le pays ne soit pas en mesure d'honorer sa dette.

"Nous jugeons désormais qu'un défaut de la dette de l'Etat détenue par les créanciers privés est probable", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Cet abaissement de la note de Fitch intervient au lendemain de la décision de Standard & Poor's de ramener la note de la Grèce de CCC à CCC-, estimant que la probabilité d'une sortie de la zone euro était à présent de l'ordre de 50%.

Fitch ajoute que la situation actuelle signifie également que la Grèce va probablement commencer à avoir des arriérées de paiement vis-à-vis du Fonds monétaire international (FMI) et risque d'en avoir également vis-à-vis de l'Eurosystème.

Elle précise que "même si un vote 'oui' (au référendum sur la dernière proposition des créanciers) pourrait aider à éviter certains les risques les plus extrêmes auxquels le pays est confronté, sa situation de crédit resterait très précaire".

Les ministres des Finances de l'Eurogroupe ont convenu d'organiser mercredi matin une seconde téléconférence pour discuter de nouvelles propositions faites par la Grèce, alors que son plan de sauvegarde arrivait à expiration mardi à minuit et que des signes d'inquiétude étaient perceptibles dans la population grecque à l'idée d'un Grexit.

Communiqué en anglais de Fitch: (http://bit.ly/1IL0fSS) (Bureau de Bangalore, Juliette Rouillon pour le service français)