Le groupe japonais, numéro un mondial des constructeurs automobiles en termes de ventes, a décidé d'adopter un logiciel développé par Ford, le numéro deux américain.

Les deux constructeurs veulent faire de cette technologie baptisée SmartDeviceLink, ou SDL, la référence pour connecter smartphones et tableaux de bord afin de réduire leur dépendance envers Apple et la maison mère de Google, Alphabet.

Ce système permet de commander le combiné par l'intermédiaire des commandes du tableau de bord ou de la reconnaissance vocale, afin par exemple de diffuser de la musique dans l'habitacle ou d'afficher des itinéraires sur un écran du tableau de bord.

D'après Ford, les constructeurs japonais Honda, Subaru et Mazda, ainsi que le français PSA Peugeot Citroën envisagent de recourir à la technologie SDL.

L'adoption d'une norme indépendante d'Apple ou de Google pourrait être accueillie favorablement en Chine. Dans ce pays, qui constitue le premier marché automobile du monde, les deux groupes américains sont largement distancés par les géants locaux comme Alibaba dans les services mobiles.

Le constructeur américain a précisé que les développeurs de technologies de connectivité pour l'automobile QNX Software Systems et UIEvolution devraient eux aussi adopter la technologie SDL. Les systèmes d'info-divertissement de QNX, division du canadien BlackBerry, sont utilisés par une quarantaine de constructeurs automobiles.

Même s'ils tentent d'éviter de devenir trop dépendant des géants californiens, de nombreux constructeurs font appel aux systèmes CarPlay d'Apple et Android Auto de Google pour répondre à la demande des conducteurs désireux d'avoir une meilleure compatibilité entre leur téléphone et leur voiture.

(Joseph White, Myriam Rivet pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)