(Avec déclaration Alternative Police)

PARIS, 4 mai (Reuters) - Le syndicat de policiers Alliance a appelé mercredi à une journée de manifestations partout en France le 18 mai pour dénoncer un sentiment de défiance à l'égard des forces de l'ordre, qualifié de "haine anti-flic".

Selon Alliance, ce climat met à l'épreuve des policiers déjà "épuisés" dans le contexte de l'après-attentats et du mouvement contre le projet de réforme du Code du travail.

"Alliance Police Nationale s'indigne de cet acharnement irresponsable à vouloir faire croire que les policiers sont des brutes sauvages qui frappent aveuglément sur la jeunesse", peut-on lire dans un communiqué du syndicat.

"Alliance Police Nationale dénonce cette démagogie idéologique qui prône la haine et la violence contre la police républicaine", lit-on également.

La journée de mobilisation prendra la forme de rassemblements dans les grandes villes de France, notamment à Paris sur la place de la République, précise un porte-parole.

Dans la soirée, le syndicat Alternative police, proche de la CFDT, a annoncé qu'il serait présent "pour exprimer sa colère et dénoncer la haine anti-flic qui se propage depuis plusieurs seamines au sein des manifestations" contre la loi travail.

Alliance souligne que des "centaines" de membres des forces de l'ordre ont été blessés depuis le début de la mobilisation anti-loi Travail, il y a près de deux mois.

Mardi, sept d'entre eux ont été blessés à Nantes en marge d'une nouvelle manifestation et, mercredi, trois ont été légèrement touchés lors d'incidents survenus lors de l'évacuation - à laquelle se sont opposés des manifestants - d'un lycée parisien occupé par des migrants.

"Ces violences qui ont eu lieu contre des policiers, c'est plus de 300 policiers qui ont été blessés depuis le début d'année, sont parfaitement inadmissibles et clairement et totalement condamnées", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.

"Les policiers (...) essaient de protéger les manifestants et le droit de manifester. Ceux qui se prêtent aux actions violentes contre la police sont ceux qui sont en irresponsabilité", a-t-il ajouté.

Les manifestants parlent à l'inverse de brutalité policière. (Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)