PARIS, 16 septembre (Reuters) - Christian Estrosi a décidé de ne pas briguer de nouveau mandat à la présidence de la fédération Les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes, soucieux, a-t-il dit dimanche, d'éviter les "petites guerres de clochers".

A la tête de cette fédération de poids depuis 2002, le maire de Nice a annoncé samedi dans un courrier aux militants LR qu'il ne serait pas candidat à sa propre succession face à son rival le député Eric Ciotti, qui s'est porté candidat en août.

Les élections internes des Républicains, appelées à désigner les présidents des fédérations et les délégués de circonscription, sont prévues les 13 et 14 octobre.

Eric Ciotti, qui est actuellement secrétaire départemental de la fédération, a déploré sur Twitter un "refus de débat" de la part de son adversaire.

"C'est un acte de défiance vis-à-vis de sa famille politique et des militants, qui lui ont tout donné, et que je veux désormais rassembler dans la fidélité à nos valeurs", a-t-il écrit.

"Tout ce qui est petite guerre de clochers que certains souhaitent ouvrir est pour moi très accessoire voire totalement dérisoire", a répondu Christian Estrosi dimanche sur BFM TV.

"J'ai décidé de me consacrer à mon mandat de maire, de président de la métropole, de président délégué de la région (Paca) que j'ai conquise contre Marion Maréchal-Le Pen en décembre 2015", a-t-il déclaré. "Personne ne comprendrait que j'aille aujourd'hui me perdre dans une élection locale des Républicains."

Considéré comme "Macron-compatible" et voix discordante au sein du parti de Laurent Wauquiez, Christian Estrosi a appelé en outre la droite à "organiser sa pluralité" sans "brader" ses valeurs en vue des élections européennes de mai 2019. (Julie Carriat, avec Matthias Galante à Nice, édité par Jean-Stéphane Brosse)