PARIS, 21 septembre (Reuters) - François Fillon, candidat à la primaire de l'UMP pour l'élection présidentielle de 2017, s'est affiché dimanche en "homme libre" face à Nicolas Sarkozy, désormais officiellement relancé à la conquête d'un pouvoir perdu en 2012.

Dans un discours devant ses partisans réunis à Domont (Val d'Oise), il s'est abstenu de prononcer le nom de l'ancien chef de l'Etat, dont il a été cinq ans durant le Premier ministre. Mais il y a fait allusion.

"Je n'ai pas le culte des sauveurs mais le culte des idées", a déclaré François Fillon.

"Aujourd'hui la question n'est pas de savoir qui peut battre (le président socialiste) François Hollande - a priori tout le monde", a-t-il poursuivi. "La question est comment rassembler les Français et, surtout, pour quoi faire ?"

Comme l'ex-Premier ministre Alain Juppé, membre comme lui de la direction collégiale provisoire de l'UMP, il a assuré qu'il ne prendrait pas parti dans l'élection du futur président du mouvement, briguée par Nicolas Sarkozy et sept autres candidats.

"Mon rôle au sein de la direction collégiale me commande de ne pas prendre parti, de rester au-dessus de cette compétition interne. Je ne donne aucune instruction", a-t-il dit.

Il a préciser vouloir rencontrer tous les candidats pour connaître leurs projets, leurs valeurs et leurs objectifs.

"Quant à moi, je vais assumer jusqu'au bout la mission de la direction collégiale. Et puis j'agirai en homme libre, parce que notre mouvement a besoin de débats pour se réinventer."

Pour le reste, François Fillon a consacré son discours à une critique en règle de François Hollande, de son gouvernement et de sa politique et à sa propre vision de l'avenir de la France. (Emmanuel Jarry)