PARIS, 29 septembre (Reuters) - Les députés ont adopté jeudi en nouvelle lecture le projet de loi relatif à la lutte contre la corruption et à la transparence de la vie économique, appelé "loi Sapin 2", qui vise à renforcer l'arsenal de la France dans ces domaines.

Les groupes de gauche ont voté pour, les centriste de l'UDI se sont abstenus et le groupe des Républicains (LR) a voté contre.

Ce texte sera à nouveau examiné par le Sénat, où la droite est majoritaire, puis à l'Assemblée nationale, qui aura le dernier mot, aux mois d'octobre et de novembre.

La "loi Sapin 2" - un texte sur les mêmes sujets avait été présenté en 1993 par Michel Sapin, alors ministre des Finances - traite d'un grand nombre de sujets, comme la règlementation financière et la gouvernance des entreprises.

Il renforce notamment le pouvoir des actionnaires des sociétés cotées sur la rémunération de leurs dirigeants et prévoit la mise en place d'une agence nationale de prévention et de détection de la corruption.

Il renforce aussi la protection des lanceurs d'alerte, crée un registre des lobbyistes et prévoit, dans le cadre de la lutte contre l'optimisation fiscale, d'obliger les multinationales à rendre publiques certaines données pour chaque pays où elles sont implantées.

Outre les amendements rétablissant des dispositions supprimées ou allégées par le Sénat, plusieurs nouvelles mesures ont été introduites par les députés, comme celle destinée à soumettre le passage de très hauts fonctionnaires vers le privé au contrôle de la Haute autorité sur la transparence de la vie publique (HATVP).

L'Assemblée a également retenu un amendement interdisant à toute personne condamnée "pour manquement au devoir de probité" d'être candidate à une élection et un autre qui rétablit la validité des chèques à 12 mois, et non six comme le prévoyait le texte initial. (Emile Picy, édité par Simon Carraud)