STRASBOURG, 23 novembre (Reuters) - Le ministre français de la Défense a rendu hommage dimanche aux troupes françaises et africaines qui ont libéré Strasbourg du nazisme il y a 70 ans et estimé qu'un même combat devait être mené contre "la barbarie" et notamment l'islamisme radical.

Jean-Yves Le Drian a justifié l'engagement militaire de la France au Mali, en Irak et en Centrafrique par la nécessité de garantir sa sécurité, la défense des valeurs démocratiques et l'assistance aux peuples qui l'ont aidée à se libérer.

"Hier, cet ennemi terrorisait nos familles et asservissait en Europe des pays entiers. Aujourd'hui, il sème une même terreur parmi des populations amies", a-t-il déclaré.

"En 70 ans, le monde a considérablement changé", a-t-il ajouté. "Notre ennemi commun, cependant, sous des visages différents, est demeuré le même : l'intolérance, le racisme, le fanatisme, la barbarie."

Evoquant les "groupes armés terroristes comme Aqmi ou Daech" au Sahel, en Irak et en Syrie, il a estimé qu'"à l'égard de nombre de ces pays, nous avons une dette héritée de la Seconde guerre mondiale".

"Comment pourrions-nous rester les bras croisés alors que la liberté de ceux qui ont contribué à nous libérer hier peut être aujourd'hui menacée ?", a-t-il ajouté. (Gilbert Reilhac, édité par Jean-Baptiste Vey)