PARIS, 21 juillet (Reuters) - François Hollande a estimé vendredi que le "temps de la récolte" était venu en France, notamment en matière de création d'emplois, une situation que l'ancien chef de l'Etat a jugée "utile" à son successeur.

Le président socialiste a laissé la place en mai dernier à Emmanuel Macron, qui fut son conseiller à l'Elysée puis ministre de l'Economie avant de briguer la présidence de la République.

"Le temps de la récolte arrive, on le voit bien. J'avais encore sous les yeux des statistiques sur les créations d'emploi au premier semestre", a déclaré François Hollande à la presse lors d'un déplacement à Arles (Bouches-du-Rhône). "Je laisse une situation qui, je crois, peut être utile à mon successeur".

Selon l'Insee, l'emploi salarié en France, départements d'Outre-mer inclus, a progressé de 0,4% au premier trimestre de cette année, l'économie française se trouvant en situation de créations nettes d'emplois pour le huitième trimestre consécutif.

François Hollande s'est refusé à commenter l'action d'Emmanuel Macron à l'Elysée, invoquant un devoir de "réserve" et de "retenue".

"Je considère que mon successeur doit avoir la liberté de pouvoir trouver son style, sa méthode, faire ses choix", a-t-il dit. "Je ne veux pas être dans cette période-là, pour l'instant, celui qui commente."

L'ancien président a dit son intention d'écrire un livre et de s'investir dans sa fondation baptisée La France s'engage, objet du discours qu'il devait prononcer dans la soirée à Arles.

François Hollande s'est dit toujours passionné par l'actualité, notamment internationale.

"J'observe, je lis, j'écoute", a-t-il dit, évoquant la situation au Moyen-Orient, en Ukraine, au Venezuela, "la dérive autoritaire en Turquie" et le retrait des Etats-Unis de l'Accord de Paris sur la lutte contre le réchauffement climatique, signé sous sa présidence en décembre 2015. (Elizabeth Pineau, édité par Simon Carraud)