PARIS, 13 octobre (Reuters) - Marine Le Pen s'est dite samedi sereine face aux "persécutions" au lendemain de sa mise en examen pour "détournements de fonds publics", assurant que le Rassemblement national était innocent des faits qui lui sont reprochés dans l'enquête sur des emplois présumés fictifs au Parlement européen.

"C'est vrai que l'on voit s'amonceler sur nous les persécutions", a déclaré la présidente de l'ex-FN en marge d'un déplacement à Cublac (Corrèze).

"Avant c'était une par mois, puis une par semaine, là en ce moment, c'est une par jour. Alors encore une fois, je le signale à tout le monde, et particulièrement à nos adversaires : ils n'arriveront pas à nous intimider", a-t-elle souligné.

"Ça ne m'émeut pas parce que je sais que nous sommes totalement innocents des faits qui nous sont reprochés. Par conséquent, je suis assez sereine", a dit Marine Le Pen.

"Nous continuerons à nous battre, nous continuerons à défendre la France, les Français, aujourd'hui plus que jamais au moment où les peuples européens sont en train de se lever", a-t-elle ajouté en référence aux élections européennes de mai 2019.

Marine Le Pen a été mise en examen vendredi pour détournement de fonds publics dans le cadre de l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs du Front national au Parlement européen. Elle avait déjà été mise en examen en juin 2017 dans ce dossier, mais seulement pour "abus de confiance" et "complicité d'abus de confiance". (Sophie Louet)