PARIS, 24 novembre (Reuters) - Jean-Luc Mélenchon estime que la "fracture" est en train de se résorber avec Benoît Hamon, en qui il voit dans une interview parue vendredi un allié potentiel pour rompre son isolement face à Emmanuel Macron.

"On réduit la fracture. Nous déjeunons, nous échangeons des analyses", dit le chef de file de La France insoumise dans cet entretien au Parisien.

"Pour le moment, ça reste à un niveau individuel", ajoute-t-il. "Attendons que Benoît Hamon mette sur pied son mouvement mais cela avance."

Arrivé cinquième de la dernière présidentielle avec 6,36% des voix, l'ex-frondeur socialiste a quitté en juillet son parti d'origine pour fonder sa propre formation, le Mouvement du 1er-juillet.

Jean-Luc Mélenchon, fort de ses près de 20% à la présidentielle, s'est pour sa part imposé comme le principal opposant à gauche, sans réussir à contrecarrer la politique du chef de l'Etat ni à former des alliances.

"Avec qui ?", s'interroge-t-il dans Le Parisien. "J'ai déjà dit que nous étions prêts à discuter, même avec les socialistes. A une condition, qu'ils soient dans l'opposition à Emmanuel Macron."

"Le PCF ? A l'Assemblée, on travaille main dans la main. Mais partout ailleurs, la direction du PCF multiplie les traquenards. Les Verts ? Ils ont disparu", déplore par ailleurs Jean-Luc Mélenchon.

(Simon Carraud, édité par Pierre Sérisier)