PARIS, 28 avril (Reuters) - Nathalie Kosciusko-Morizet n'exclut pas un vote si le choix de Nicolas Sarkozy de rebaptiser le parti "Les Républicains" est "très débattu" au bureau politique de l'UMP du 5 mai.

Dans Le Figaro, à paraître mercredi, la vice-présidente de l'UMP estime cependant que le nom "Les Républicains" doit permettre de tourner une page noire de l'histoire du parti.

"Cela vient couronner tout un processus de transformation. Comment tout refonder, si c'est pour garder l'ancien nom ?", plaide-t-elle.

Selon un récent sondage Odoxa, 56% des sympathisants du parti dirigé par Nicolas Sarkozy préfèrent le nom "UMP" à l'appellation "Les Républicains". Plusieurs dirigeants du parti ont également critiqué ce choix.

"Chaque changement suscite des interrogations. Les militants, que j'ai beaucoup consultés pour réécrire les statuts, souhaitent plutôt un changement de nom", répond Nathalie Kosciusko-Morizet.

"Mais la cohérence de nos nouveaux statuts, c'est la voix donnée aux militants. Donc si le débat est vif, pourquoi ne pas leur demander de trancher? (...) Si la question est très débattue au bureau politique du 5 mai, je ne serai pas surprise qu'on aille à un vote", ajoute-t-elle.

Le maire de Bordeaux Alain Juppé, candidat à la future primaire présidentielle à droite, a émis des réserves sur le changement de nom et prôné l'avis des militants.

"Je n'en fais pas une querelle. Je conçois qu'on puisse vouloir renouveler le nom à un moment où le parti prend un nouvel élan, bien entendu", a-t-il dit lundi à des journalistes.

"Mais je crois que la meilleure solution c'est de demander l'avis des militantes et des militants comme cela avait été fait au moment de la fondation de l'UMP en 2002", a-t-il ajouté. (Gérard Bon, avec Claude Canellas à Bordeaux, édité par Yann Le Guernigou)