PARIS, 25 janvier (Reuters) - Parler d'"apartheid" comme l'a fait Manuel Valls pour évoquer la relégation de franges de la population dans certains quartiers est une "insulte" à la République et aux Français, a déclaré dimanche le député UMP Bruno Le Maire.

Nicolas Sarkozy avait déjà qualifié jeudi soir de "faute" l'utilisation par le Premier ministre de ce terme.

"L'erreur, la faute, c'est de ne pas avoir le courage de désigner cette situation", lui avait rétorqué Manuel Valls lors d'une conférence de presse à Matignon.

"Quand j'entends le Premier ministre parler d'apartheid (...) je dis outrance et je dis insulte", a déclaré dimanche Bruno Le Maire dans l'émission "Le Grand rendez-vous" sur Europe 1, iTELE et Le Monde.

"C'est une insulte vis-à-vis non seulement de la République mais aussi de tous les Français qui depuis des années et des années ont dépensé de l'argent pour les quartiers et cet argent a été dépensé très largement sans succès", a-t-il ajouté.

"Oui il y a eu un échec mais cet échec, ça n'est pas uniquement la faute de la République".

Interrogé sur la nécessité de préserver l'unité nationale qui prévaut depuis les attentats qui ont fait 17 morts début janvier, et que Manuel Valls a implicitement accusé Nicolas Sarkozy d'avoir brisée, Bruno Le Maire a répondu : "l'unité nationale oui (..) l'alignement national non." (Chine Labbé)