(Actualisé § 4-5 avec déclarations de Laurent Nunez au JDD)

PARIS, 11 novembre (Reuters) - Quatre hommes proches de la mouvance d'ultra-droite soupçonnés d'avoir projeté une action violente contre Emmanuel Macron ont été mis en examen samedi pour association de malfaiteurs criminelle terroriste, a-t-on appris de source judiciaire.

Deux d'entre eux ont été placés en détention provisoire et les deux autres "ont sollicité un débat différé, qui se tiendra la semaine prochaine et ont été, dans l'attente, incarcérés provisoirement", précise-t-on de même source.

Les quatre suspects, qui ont été interpellés mardi en Moselle - où le chef de l'Etat s'est rendu cette semaine dans le cadre de sa tournée "mémorielle" pour le centenaire de l'armistice de 1918 - ont également été mis en examen du chef de détention non autorisée d'armes de catégorie B en relation avec une entreprise terroriste.

"Il faut rester prudent, car l'enquête est en cours, mais il semble que le président de la République était pour eux une cible potentielle, même si le projet n'était pas abouti", déclare le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, dans un entretien publié dans le Journal du Dimanche (JDD).

Selon lui, ces suspects relèvent d'une catégorie vis-à-vis de laquelle les pouvoirs publics se montrent "vigilants", des "personnes pas toujours connues pour leur appartenance aux mouvances extrémistes, qui considèrent que les pouvoirs publics n'en font pas assez contre la menace islamiste et créent des milices d'autodéfense pour être prêts 'au cas où'".

Au total, six personnes âgées de 22 à 62 ans avaient été interpellées mardi dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Une première garde à vue, celle d'un homme interpellé mardi en Ille-et-Vilaine, a été levée dans la soirée de jeudi et une deuxième, celle d'une femme arrêtée dans l'Isère, a été levée vendredi. (Emmanuel Jarry, édité par Myriam Rivet et Pierre Serisier)